Influence d’inhibiteurs tyrosine kinase sur la biologie et la survie de cellules de cancer colorectal
Auteur / Autrice : | Paul Mésange |
Direction : | Annette Kragh Larsen |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Pharmacologie |
Date : | Soutenance le 05/09/2014 |
Etablissement(s) : | Paris 5 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Médicament, toxicologie, chimie, imageries (Paris ; 2014-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de Recherche Saint-Antoine / UMRS938 |
Jury : | Président / Présidente : Aimery de Gramont |
Examinateurs / Examinatrices : Annette Kragh Larsen, Aimery de Gramont, Joseph Gligorov, Catherine Monnot, Marc Pocard | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Joseph Gligorov, Catherine Monnot |
Résumé
Le but des travaux est de caractériser l’influence de la signalisation VEGF, en particulier la signalisation autocrine VEGF, sur la biologie et la sensibilité/résistance aux médicaments anticancéreux de cellules de cancer colorectal. Nous avons souhaité caractériser l’impact de la signalisation autocrine VEGF dans des modèles de CRC avec une résistance naturelle au bevacizumab, un anticorps anti-VEGF. Bien que ce composé soit actif dans le CRC, une sous population de patients ne répondent pas au traitement. Nos résultats montrent une sur régulation de la voie autocrine HIF-VEGF-VEGFR en réponse à une exposition prolongée au bevacizumab dans les cellules bevacizumab résistantes. Si la résistance à cet anticorps est bien établie, d’autres inhibiteur de la voie VEGF restent actifs (comme la petite molécule ciblée nintedanib) et peuvent inhiber la voie mTOR. La signalisation VEGF autocrine joue un rôle dans la survie de cellules de CRC. Chez les sujets résistants au bevacizumab, il serait intéressant d’introduire le nintedanib seul ou en combinaison pour accentuer l’inhibition angiogénique. Une autre combinaison d’agents (anti VEGF(R) et anti EGFR) a montré une efficacité dans des modèles de CRC en préclinique. La combinaison du bevacizumab et d’une petite molécule ciblant EGFR (erlotinib) a montré une plus grande efficacité que le bevacizumab seul dans des modèles de CRC indépendamment du statut KRAS. Le bevacizumab induit une activation de la voie de survie EGFR dans les cellules tumorales et dans les cellules endothéliales associées à la tumeur. Cette activation se trouve diminuée avec l’introduction de l’erlotinib. Les résultats indiquent que la combinaison du bevacizumab et de l’erlotinib sont plus actif en thérapie de maintenance que le bevacizumab seul, même pour les patients mutés KRAS. Ces résultats ont mené à l’étude clinique positive GERCOR phase III DREAM dans le cancer du côlon métastatique.