Asymétrie fonctionnelle entre consonnes et voyelles de la naissance à l'âge de 6 mois : données d'imagerie cérébrale et de comportement
Auteur / Autrice : | Camillia Bouchon |
Direction : | Thierry Nazzi, Judit Gervain |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences cognitives |
Date : | Soutenance le 24/11/2014 |
Etablissement(s) : | Paris 5 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cognition, comportements, conduites humaines (Paris ; 1996-....) |
Jury : | Président / Présidente : Sharon Andrea Peperkamp |
Examinateurs / Examinatrices : Thierry Nazzi, Judit Gervain, Sharon Andrea Peperkamp, Juan Manuel Toro Soto, Pascal Zesiger, Isabell Wartenburger | |
Rapporteur / Rapporteuse : Juan Manuel Toro Soto, Pascal Zesiger |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Consonnes et voyelles sont les deux catégories de sons qui composent la parole. Elles se distinguent à divers niveaux et notamment servent des fonctions linguistiques différentes. Cette asymétrie consonne/voyelle établie chez les adultes, a conduit Nespor, Peña et Mehler (2003) à suggérer un partage du travail dès la naissance, les consonnes facilitant l'acquisition des mots tandis que les voyelles aideraient à apprendre les règles de grammaire. La validité développementale de cette hypothèse est explorée par l'étude de ses origines chez les bébés français. Premièrement, nos études d'imagerie cérébrale optique montrent que consonnes et voyelles sont également traitées par les mécanismes précurseurs de l'apprentissage syntaxique à la naissance (Exp. 1 - 3). Deuxièmement, nos études sur la reconnaissance du prénom chez les enfants de 5 mois montrent une sensibilité à une modification vocalique (Alix/Elix) chez les bébés monolingues, mais pas à une modification consonantique en position initiale (Victor/Zictor) chez les bébés monolingues et bilingues, ou finale chez les monolingues (Luca/Luga; Exp. 4 - 9). Au stade des premiers mots, le traitement lexical privilégie donc les voyelles. Nos résultats contribuent à la compréhension des origines développementales de l'asymétrie fonctionnelle consonne/voyelle, et du rôle spécifique de la langue native dans son émergence.