Femmes et féminité dans la société allemande (XVIe - XVIIe siècles) : normes, pratiques, représentations
Auteur / Autrice : | Stéphanie Chapuis-Després |
Direction : | Marie-Thérèse Mourey, Wolfgang Behringer |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études germaniques |
Date : | Soutenance le 29/09/2014 |
Etablissement(s) : | Paris 4 en cotutelle avec Universität des Saarlandes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Civilisations, cultures, littératures et sociétés (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Représentations et identités. Espaces germanophone, nordique et néerlandophone (Paris ; 2002-....) |
Jury : | Président / Présidente : Marie-Claire Hoock-Demarle |
Examinateurs / Examinatrices : Ulrike Gleixner |
Mots clés
Résumé
Cette thèse propose une étude de la population féminine en territoire germanique d’environ 1555, date à laquelle est signée la Paix d’Augsbourg qui affirme la légitimité de la Réforme, à 1648, qui marque la fin de la Guerre de Trente Ans. Il s’agit de voir comment et pour quelles raisons les femmes, et en particulier leur corps, sont l’objet d’une disciplinarisation sociale qui abouti à une redéfinition et à une codification précise de la féminité à partir de la Réforme et de la confessionnalisation des sociétés. Cette thèse se concentre sur des ouvrages normatifs écrits par des théologiens, des pasteurs protestants et des prêtres jésuites abordant des thèmes aussi variées que l’éducation, le mariage, la maternité, le veuvage, ainsi que des textes législatifs touchant à tous les domaines de la vie quotidienne et des traités médicaux pour tenter de mettre au jour les mécanismes de ce phénomène de discipline du corps féminin en mettant en avant une perspective interconfessionnelle. Il s’agit de comprendre comment les gestes, le maintien, l’apparence et la sexualité ainsi que le langage sont contrôlés et maîtrisés pour former un habitus spécifique. Outre les normes que sous-tendent ces textes, certaines pratiques qui entourent le corps féminin sont étudiées à partir de lettres, mémoires et procès-verbaux. Ce travail propose donc de croiser les perspectives d’histoire sociale et d’histoire des femmes, d’histoire culturelle et d’anthropologie historique tout en effectuant une comparaison interconfessionnelle.