Thèse soutenue

L’art de romantiser le monde : Caspar David Friedrich et la philosophie romantique

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Auteur / Autrice : Laure Cahen-Maurel
Direction : Jacqueline LichtensteinGünter Zöller
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 22/01/2014
Etablissement(s) : Paris 4 en cotutelle avec Ludwig-Maximilians Universität (Munich, Allemagne)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Métaphysique, histoires, transformations, actualité (Paris ; 2002-....)
Jury : Président / Présidente : Danièle Cohn
Examinateurs / Examinatrices : Ives Radrizzani

Résumé

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La peinture de Caspar David Friedrich (1774-1840), connue pour être une peinture« métaphysique », ayant une forte charge symbolique, donne lieu à toutes sortes déconstructions idéologiques. Notre travail propose une réflexion, au travers de cet art et de ses interprétations, sur la notion même de « romantisme ». Il s’agit de montrer qu’un examen précis de la représentation que le romantisme allemand a de lui-même offre des possibilités herméneutiques encore en partie inédites pour qui veut comprendre Friedrich en tant que peintre romantique allemand. C’est ce que nous avons tâché de faire apparaître dans une approche philosophique qui associe présence au tableau comme objet capable de produire lui-même son sens, inscription dans le contexte des pensées contemporaines de cet art, et examen des résonances de ce romantisme dans l’art d’aujourd’hui. Recentrant l’interprétation du romantisme allemand sur la pensée de Novalis, nous avons pris pour fil conducteur la formulation du programme explicite de ce que lui-même dénomme la« philosophie romantique » dans un fragment célèbre (« Le monde doit être romantisé.C’est ainsi que l’on retrouvera le sens originel ») et qui fait du romantisme un concept opératoire, une opération ou technique — un « art de ». L’enjeu de cette thèse est de clarifier ainsi le sens philosophique de l’exigence romantique allemande, à entendre comme un idéal esthétique, donc comme un concept normatif, tout en cherchant à explorer dans la philosophie romantique de l’art le thème à nos yeux négligé de la peinture comme art visuel. A ce titre, elle n’est pas une monographie sur Friedrich, elle interroge, par son prisme, la philosophie romantique.