Les scarabées inscrits et autres amulettes de cœur de l’Égypte ancienne (présentation, corpus, critères de datation, caractéristiques, collections)
Auteur / Autrice : | Claude Laroche |
Direction : | Pierre Tallet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Égyptologie |
Date : | Soutenance le 06/12/2014 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Mondes anciens et médiévaux (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Orient et Méditerranée (Ivry-sur-Seine, Val de Marne ; 2006-....) |
Jury : | Président / Présidente : Guillemette Andreu-Lanoë |
Examinateurs / Examinatrices : Laurent Bavay, Dominique Valbelle |
Mots clés
Résumé
Le seul ouvrage dédié exclusivement à ce qu’il est convenu d’appeler « les scarabées de cœur » est signé du Professeur Michel Malaise et date de 1978. Ce livre est depuis cette date la référence en la matière mais, en l’absence d’un corpus, les critères de datation proposés n’y peuvent être ni exhaustifs ni très précis. L’objectif de cette étude était de remédier à ces lacunes.Les scarabées de cœur étaient des amulettes disposées dans la région du cœur de la momie d’un individu, juste après son décès, afin de le protéger contre la trahison possible de son propre cœur. En effet, le défunt devait subir l’épreuve de la pesée du cœur devant un tribunal de dieux présidé par Osiris, mais c’est son cœur qui était interrogé pour savoir quelle avait été la conduite de son propriétaire lors de son passage sur la terre. Les réponses à ces questions conditionnaient l’avenir du défunt dans l’au-delà : la vie éternelle ou l’anéantissement. Pour se concilier les bonnes grâces du cœur, d’autant plus que celui-ci pouvait mentir, les amulettes étaient inscrites d’une prière choisie dans un des chapitres 26 à 30 B du Livre des Morts, suppliant le cœur d’avoir des réponses favorables devant le tribunal.La présente étude a pris huit années pour rassembler un corpus de 1400 scarabées de cœur et autres amulettes ayant la même fonction rituelle, soit probablement plus de 85% de ceux qui sont conservés dans les musées, qui sont désignés ici sous le nom générique d’« amulettes de cœur ». Ce corpus a donné lieu à l’établissement d’une typologie permettant de déterminer des séries d’amulettes présentant des caractèristiques plastiques et épigraphiques semblables qui, croisées avec celles des amulettes de date connue, qui sont soit celles dont les propriétaires sont des personnages historiques soit celles provenant de fouilles bien datées, ont conduit à la détermination de critères de datation objectifs. L’étude présente aussi les clichés de plus de 1200 amulettes avec description, une traduction des textes inscrits et une proposition de datation.