Thèse soutenue

L’image de la Femme ou le renversement symboliste de l’idée de vérité

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Geoffroy Poirier de Clisson
Direction : Jacqueline Lichtenstein
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de la philosophie
Date : Soutenance le 13/12/2014
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....)
Jury : Président / Présidente : Patrick Vauday
Examinateurs / Examinatrices : Marianne Massin, Pierre-Henry Frangne

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Le symbolisme, d’abord inféodé à la conception idéaliste de la vérité et du beau, expose en réalité, dans sapratique et dans ses oeuvres une position ambiguë. Le symbole compris comme le médium par lequel sedévoilerait une vérité idéale semble en fait valoir en et pour lui-même, indépendamment de tout principesupérieur. L’image de la femme, est, chez les symbolistes, le point nodal du basculement de la théorie de lavérité. De la Femme dans l’Art ! dit Charles Maurice, Elle en est l’objet et le but… L’image de la femme, loinde conforter la conception idéale de la vérité, manifeste au contraire une certaine forme de subversion. Lessymbolistes vénèrent la femme. Non pas parce qu’elle est « le signe du vrai », selon la formule de Plotin, maisparce qu’elle est le symbole même de la superficialité de la représentation. Chez les symbolistes, c’est donc parla représentation de la femme (fuyante, fardée, fatale…) que s’accomplit le renversement de l’idée même devérité. A cet égard, le symbolisme est donc bien davantage un anti-platonisme qu’un idéalisme. La vérité,débarrassée de son substrat s’affirme pour elle-même, dans sa complète autonomie. Ce renversement de lanotion de vérité ne peut s’effectuer, cependant, sans une remise en question radicale du sujet et sans unquestionnement fondamental sur le rôle de l’artiste dans le dévoilement de la vérité. C’est la raison pourlaquelle le symbolisme, au tournant du XIXème et du XXème siècle se tournera vers de nouvelles expériences(affirmation du moi, surréalisme, abstraction…) dont l’objectif sera d’éprouver les limites du moi et derenouveler ainsi le perpétuellement questionnement de l’art sur le réel.