Thèse soutenue

Les deux côtés du visage : dissymétrie et construction du portrait à la Renaissance

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Daniel Rakovsky
Direction : Jacqueline LichtensteinAnne-Marie Bonnet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 16/12/2014
Etablissement(s) : Paris 4 en cotutelle avec Università degli Studi di Firenze, Rheinische Friedrich-Wilhelms-Universität (Bonn, Allemagne)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Concepts et langages (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Métaphysique, histoires, transformations, actualité (Paris)
Jury : Président / Présidente : Étienne Jollet
Examinateurs / Examinatrices : Hans Körner, Jacques Morizot, Alessandro Nigro

Résumé

FR  |  
EN

Tout visage est structuré selon un ordre symétrique. La thèse explore les conséquences de cette spécificité formelle du visage sur la construction du portrait dans le contexte spécifique de la Renaissance. Elle débute par une remise en cause de l’approche neuropsychologique qui fait de la dissymétrie et de la partition du visage dans le portrait la simple expression d’un donné physionomique. À travers une réflexion autour de la symétrie et de la dissymétrie dans l’ordre de la représentation, notre recherche rend compte de l’intérêt de ces catégories esthétiques pour la compréhension des enjeux formels et philosophiques propres à la construction du portrait. Elle révèle également la richesse et la complexité des significations allouées à la symétrie et à la dissymétrie dans le cosmos culturel de la Renaissance, celles-ci allant parfois à contre-courant de nos représentations contemporaines. Une dernière partie de cette recherche est consacrée au symbolisme théologique séculaire distinguant entre le côté droit et le côté gauche du visage, un côté tourné vers le céleste, l’autre vers le terrestre, et à son influence sur l’art du portrait. La démonstration est rythmée par diverses études de cas, parmi lesquelles des analyses approfondies de portrait peints par Jan Van Eyck, Giovanni Bellini, Raphaël et Albrecht Dürer.