Propagande politique et Islam d’Occident sous le règne de Pierre Ier de Castille (1350-1369)
Auteur / Autrice : | Julie Marquer |
Direction : | Georges Martin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études romanes. Espagnol |
Date : | Soutenance le 29/11/2014 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Civilisations, cultures, littératures et sociétés (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Civilisations et littératures d'Espagne et d'Amérique du Moyen-Age aux Lumières (Paris ; 2006-....) |
Jury : | Président / Présidente : Hélène Thieulin-Pardo |
Examinateurs / Examinatrices : María Isabel Fierro, Jean-Pierre Jardin, Patricia Rochwert-Zuili |
Mots clés
Résumé
S’intéresser à la place de l’Islam dans les propagandes politiques du règne de Pierre Ier de Castille (1350-1369) amène à s’interroger sur les paradoxes et ambiguïtés du rapport à l’Autre. L’Islam désigne ici différents objets ; le terme fait référence à la fois à la puissance politique et militaire des Nasrides et Mérinides, et à un ensemble religieux et culturel. Leur instrumentalisation dans diverses formes de propagande, textuelles et architecturales, a pour but de renforcer le pouvoir de l’initiateur de cette propagande. La mise en lumière des diverses modalités de cette instrumentalisation permettra de questionner et reconsidérer la frontière politique, religieuse et culturelle dans la péninsule ibérique du XIVe siècle. L’exemple du règne de Pierre Ier montre à quel point la frontière avec l’Autre est mouvante et évanescente, et son renforcement ou son amenuisement dépend des intérêts politiques en jeu, des rapports de force, de la motivation des acteurs ou encore de différents types de convergence qui ont rendu possible l’intégration et l’assimilation de formes et de concepts artistiques, politiques et littéraires. En confrontant les types de sources et les points de vue, on pourra mieux saisir, dans son ensemble et sa complexité, le rapport excluant ou incluant que les chrétiens entretiennent avec l’Islam, tant dans leurs pratiques politiques que dans leurs représentations symboliques. En effet, l’Islam est utilisé comme une altérité tantôt positive, tantôt négative, mais il cesse parfois aussi de représenter une forme d’altérité. Ce rapport dialectique renvoie à la problématique de la place qu’occupe l’Islam dans la formation de la culture castillane ainsi que dans la construction de l’État Moderne.