Face à la critique : Salomé, Oscar Wilde, Lugné-Poe et Richard Strauss : Paris, 1891-1910
Auteur / Autrice : | Martine Ollion |
Direction : | Bertrand Marchal |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littératures française et comparée |
Date : | Soutenance le 06/12/2014 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....) |
Jury : | Président / Présidente : Mireille Dottin-Orsini |
Examinateurs / Examinatrices : Pascal Aquien, Guy Ducrey |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Au début des années 1890, Oscar Wilde choisit Paris comme terre d’élection et entreprend de s’y faire un nom. Bientôt connu comme l’auteur du Portrait de Dorian Gray et de Salomé, pièce d’inspiration symboliste écrite en français, la presse le chronique abondamment. En 1896, Aurélien-Marie Lugné-Poe, porte Salomé à la scène et lui offre les conditions d’une nouvelle réception parisienne. En 1902, Richard Strauss voit la pièce représentée à Berlin et s’en empare pour en faire le livret allemand d’un opéra auquel il donne, en parallèle, une version française. Dans un contexte socio-Culturel en mutation et dans un climat politique tendu entre la France et l’Allemagne, Salomé de Strauss arrive à Paris en 1907, accompagnée d’une réception critique exceptionnelle qui ne faiblira pas jusqu’à son entrée au Répertoire de l’Opéra en 1910.Salomé, d’Oscar Wilde à Richard Strauss, se trouve ainsi adoptée à plusieurs reprises par Paris, littéralement portée par les réceptions qu’elle y a reçues, jusqu’à devenir, en ses premières années, malgré des caractéristiques nationales étrangères plurielles et marquées, une œuvre où résonne un fort accent français. Elle peut être appréhendée comme une illustration des discours journalistiques et revuistes parisiens de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle, dans une perspective verticale – sur une période d'une vingtaine d'années – et horizontale, à travers trois éclairages critiques. Telle que les écrits la montrent ou la façonnent en ses différents avatars, elle est peut-Être aussi une tentative réussie d’art total, héritière superlative du mythe de Salomé revisité en une œuvre-Tiroir, littéraire, dramatique, musicale.