L’État républicain et ses délinquants : Police et justice face à la « jeunesse irrégulière » de la Seine durant la crise des années 1930
Auteur / Autrice : | Olivier Golliard |
Direction : | Jean-Noël Luc, Jean-Claude Farcy |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire moderne et contemporaine |
Date : | Soutenance le 21/11/2014 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Histoire moderne et contemporaine (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre d'histoire du XIXe siècle (Paris ; 195.?-....) |
Jury : | Président / Présidente : Marc Renneville |
Examinateurs / Examinatrices : Florence Bourillon, Jean-Claude Caron |
Mots clés
Résumé
Dans le contexte général du début du XXe siècle, les petits délinquants font l’objet d’une grande attention de la part des instances régulatrices que sont la Police municipale de Paris et le Tribunal pour enfants et adolescents (TEA). La problématique qui s’intéresse aux effets de la crise sur la délinquance ne se limite pas au champ économique. Elle interroge également l’histoire sociale, politique, judiciaire et culturelle. En effet, la loi du 22 juillet 1912, créant les TEA, réorganise la répression de cette petite délinquance qui a ses quartiers, ses pratiques délictuelles propres. Du cœur de Paris à Saint-Denis, la délinquance juvénile agit de différentes façons. Dans ce territoire parisien se déploient toutes sortes de configurations qui conditionnent les petits larcins. La recherche interroge le rôle de tous les acteurs gravitant autour des mineurs de moins de 21 ans : policiers, juges, délégués à la liberté surveillée, parents, médecins, experts, criminologues, juristes. Cette interrogation prend place alors que s’établit un politique de protectrice des mineurs. Dans ce cadre, c’est avec plus ou moins d’efficacité et de moyens que la loi de 1912 est appliquée. L’ensemble de la recherche questionne ainsi le rôle de l’État dans l’intégration des mineurs délinquants à la République et à la société.