La Thébaïde de Stace et le sublime
Auteur / Autrice : | Anne Lagière |
Direction : | Sylvie Franchet d'Espèrey |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études latines |
Date : | Soutenance le 21/11/2014 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Mondes anciens et médiévaux (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Édition, Interprétation, Traduction des Textes Anciens (Paris ; 1992-....) |
Jury : | Président / Présidente : François Ripoll |
Examinateurs / Examinatrices : Michèle Ducos, Charles Guérin |
Mots clés
Résumé
Ce travail vise à porter un nouvel éclairage sur la Thébaïde de Stace en recourant au Traité du Sublime. Celui-Ci constitue un instrument herméneutique contemporain des littératures néronienne et flavienne, libéré des projections de la pensée esthétique moderne, à même de préciser l’univers de l’épopée. Notre étude s’attache d’abord à définir la notion de sublime, telle que la présente le Pseudo-Longin. Elle analyse ensuite l’importance de la passion dans le Traité du Sublime comme dans la Thébaïde et découvre les liens qui unissent les deux oeuvres : une même conception de la création poétique, audacieuse et transgressive, un même attrait pour les élans passionnels, la même recherche d’une réception sur le mode du choc, mettant en jeu des sentiments de terreur et d’admiration. Le sublime se manifeste dans le ravissement du poète, des personnages, dans les représentations spectaculaires de l’horreur ou d’une nature bouleversée. Le Traité du Sublime se révèle alors un outil intéressant pour appréhender les interférences génériques à l’oeuvre dans la Thébaïde. Il met en lumière un tragique de la passion, qui se déploie à travers le thème de la tyrannie, qui entre en tension avec l’épique et, par là, complexifie les personnages, remet en question l’héroïsme traditionnel.