Sigismondo d'India à la cour de Turin (1611-1623) : musique, mécénat et identité nobiliaire
Auteur / Autrice : | Jorge Morales |
Direction : | Raphaëlle Legrand, Massimo Privitera |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Musicologie |
Date : | Soutenance le 06/11/2014 |
Etablissement(s) : | Paris 4 en cotutelle avec Università degli studi La Sapienza (Rome) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de Recherche en Musicologie (Paris ; 2014-....) |
Jury : | Président / Présidente : Isabelle His |
Examinateurs / Examinatrices : Dinko Fabris, Anne-Madeleine Goulet, Arnaldo Morelli |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Sigismondo D’India (1582 ?-1629 ?), contemporain de Claudio Monteverdi, est un compositeur parmi les plus importants du début du XVIIe siècle : l’un des pères fondateurs de la musique moderne. La présente thèse entend le situer dans un contexte qui nécessite d’être rappelé et mis à jour, celui de la cour de Turin où le musicien s’est établi de 1611 à 1623, période la plus fructueuse de sa carrière musicale dont l’étude s’organise autour de trois problématiques : la musique, le mécénat et l’identité nobiliaire.Il s’agit, dans un premier temps, d’étudier la circulation des musiciens, artistes, imprimeurs et sources musicales mais également d’analyser certaines œuvres du compositeur. Ainsi, D’India, chanteur, guitariste, compositeur et poète, apparaît comme l’un des musiciens les plus audacieux et les plus singuliers de son temps.Le mécénat artistique accompagne sa carrière musicale : il favorise ses déplacements, relie les différentes villes où se trouvent le musicien et ses dédicataires et facilite l’émulation créatrice. L’étude du mécénat à travers sa production musicale dévoile notamment la multiplicité des rapports entre D’India et ses dédicataires. Enfin, par identité nobiliaire, nous entendons étudier la manière dont le compositeur contribue à la construction de l’identité culturelle d’une cour en même temps qu’il construit son propre statut de noble. L’identité nobiliaire peut être ainsi considérée comme un préalable à l’identité nationale. Nous voulons par ailleurs montrer que D’India remplit parfaitement le rôle de musicien-Gentilhomme et que sa musique participe à la construction d’un modèle d’urbanité.