Thèse soutenue

La cruauté dans les récits courts d’Emilia Pardo Bazán

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Auteur / Autrice : Christian Boyer
Direction : Sadi Lakhdari
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études romanes. Espagnol
Date : Soutenance le 24/11/2014
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Civilisations, cultures, littératures et sociétés (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherches interdisciplinaires sur les mondes ibériques et contemporains (Paris ; 1998-....)
Jury : Président / Présidente : Dolores Thion Soriano-Mollá
Examinateurs / Examinatrices : Denise Boyer, José Manuel González Herrán

Mots clés

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Résumé

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Les nombreux récits courts publiés par la comtesse de Pardo Bazán offrent un vivant témoignage des préoccupations littéraires et sociétales d’un auteur toujours soucieux de connaître les courants littéraires européens. La cruauté est au centre de ce travail : le constat d’une insistance pour les descriptions de corps meurtris et ensanglantés, la prédilection de doña Emilia pour les tonalités dramatiques et tragiques engagent une réflexion autour du pouvoir tout à la fois réformateur et fascinant de l’écriture de la souffrance. Le premier temps de cette étude vise à situer l’écrivain au sein des lettres cruelles : le naturalisme, le roman russe, le genre policier, la tradition du conte fantastique et des faits-divers constituent un terreau littéraire cruel dont s’est nourri l’auteur. Notre intérêt se portera ensuite sur la poétique de la cruauté dans les récits courts : les recensements lexicaux, la mise en évidence de répétitions et d’invariants mettront en lumière la création d’un « effet cruel » au pouvoir parfois prophylactique. C’est enfin par le prisme d’une étude psychanalytique que nous étudierons notre corpus : le sang et les souffrances sont le témoignage d’images obsédantes et de fantasmes révélateurs d’un matériel psychique enfoui d’une grande éloquence pour appréhender une écriture de l’excès. et fascinant de l’écriture de la souffrance. Le premier temps de cette étude vise à situer l’écrivain au sein des lettres cruelles : le naturalisme, le roman russe, le genre policier, la tradition du conte fantastique et des faits-divers constituent un terreau littéraire cruel dont s’est nourri l’auteur. Notre intérêt se portera ensuite sur la poétique de la cruauté dans les récits courts : les recensements lexicaux, la mise en évidence de répétitions et d’invariants mettront en lumière la création d’un « effet cruel » au pouvoir parfois prophylactique. C’est enfin par le prisme d’une étude psychanalytique que nous étudierons notre corpus : le sang et les souffrances sont le témoignage d’images obsédantes et de fantasmes révélateurs d’un matériel psychique enfoui d’une grande éloquence pour appréhender une écriture de l’excès.