La diffusion du comique en Europe à travers les productions d’opere buffe, d’opéras-comiques et de komische Opern (France - Allemagne - Italie, 1800-1850)
Auteur / Autrice : | Matthieu Cailliez |
Direction : | Jean-Pierre Bartoli, Helmut J. Schneider, Fiamma Nicolodi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Musique et musicologie |
Date : | Soutenance le 18/11/2014 |
Etablissement(s) : | Paris 4 en cotutelle avec Università degli Studi di Firenze, Rheinische Friedrich-Wilhelms-Universität (Bonn, Allemagne) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de Recherche en Musicologie (Paris ; 2014-....) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-François Candoni |
Examinateurs / Examinatrices : Arnold Jacobshagen, Claudio Toscani |
Résumé
Cette étude de la diffusion du comique en Europe, à travers les productions d’opere buffe, d’opéras-comiques et de komische Opern dans la première moitié du XIXe siècle, porte dans un premier temps sur les livrets et leur circulation, puis sur la diffusion des œuvres, enfin sur les modèles structurels musicaux du comique et leurs transferts. Entré le premier dans l’ère de la « littérature industrielle », le théâtre français s’impose à l’échelle du continent et les librettistes français bénéficient du système avantageux du droit d’auteur. Déconsidérés et mal rémunérés, les librettistes italiens et allemands traduisent et adaptent en grande quantité des pièces françaises. Tandis que l’opera buffa connaît une incroyable diffusion en France et en Allemagne entre 1800 et 1850, aussi bien en langue originale qu’en traduction, et que l’opéra-comique suit son exemple en Allemagne en traduction, la komische Oper est rarement jouée en France, et les genres français et allemand restent inconnus en Italie. Les modèles structurels du comique italien, dont les opere buffe de Rossini constituent la plus célèbre expression, sont repris par les compositeurs français et allemands dans leurs propres ouvrages. Les compositeurs allemands empruntent également aux modèles structurels du comique français, si bien que le genre de la komische Oper consiste principalement en une synthèse franco-italienne. Dans une période caractérisée par l’essor des nationalismes, la circulation des œuvres, des librettistes et des compositeurs favorise paradoxalement la construction d’une unité de l’Europe par le rire.