Thèse soutenue

Les États maures et numides de la mort de Massinissa jusqu'à l'avènement de Juba II

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Moulay Driss Khalyl
Direction : Yann Le Bohec
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire et civilisation de l’Antiquité
Date : Soutenance le 11/09/2014
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Mondes anciens et médiévaux (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Études et édition de textes médiévaux (Paris ; 2008-....)
Jury : Président / Présidente : Soazick Kerneis
Examinateurs / Examinatrices : Gilles Sauron, Pierre Cosme, Nabil Kallala

Résumé

FR  |  
EN

La chute de Carthage devant les armées romaines en (146 avant J.-C.) est contemporaine de la constitution de grands États : celui des successeurs de Massinissa, en Afrique du Nord centrale et celui des maures en Afrique du Nord occidentale. Ces États étaient attachés à leur génie propre, qui trouvait longtemps sa meilleure expression dans l’œuvre unificatrice et expansionniste de Massinissa et de ses successeurs, notamment Jugurtha et Juba Ier, de même que dans les prouesses en diplomatie du roi maure Bocchus l’Ancien. Ces rois avaient œuvré, par divers moyens, pour l’édification d’un vaste État africain, original, puissant, unifié sous le même sceptre, et relativement à l’abri de toute ingérence. De nombreux indices témoignent de la continuité et de l’originalité des États maures et numides : une population regroupée notamment autour des villes, nommées « villes royales » par les Romains ; les frappes de monnaies dites de Massinissa et de ses successeurs ; le commerce avec le monde méditerranéen surtout avec Carthage, les Gétules, les Îles Grecques, l’Espagne, et bien sûr avec Rome ; l’armée numide, de par ses prouesses en guerre face à l’armée romaine, constitue un témoignage probant que Jugurtha était un fin stratège et un chef militaire hors pair ; il en va de même pour Juba Ire, qui avait non seulement organisé un État, mais administré également une armée très efficace ; une armée montée selon les normes méditerranéennes alors en cours, donc moderne en cette époque de l’Antiquité. Par ailleurs, dans le domaine religieux, ces États ont laissé des traces monumentales (tombeaux et mausolées). Ces vestiges religieux prouvent que même au moment où la romanisation pesait de tout son poids, cette civilisation a su, en dépit de superficielles adaptations, préserver son originalité.