Les couleurs dans la poésie de Rimbaud
Auteur / Autrice : | Yoshihito Tajima |
Direction : | André Guyaux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française |
Date : | Soutenance le 19/09/2014 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'étude de la langue et des littératures françaises (1998-....) |
Equipe de recherche : Littérature française XIXe-XXIe siècles (Paris) | |
Jury : | Président / Présidente : Henri Scepi |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Pierre Bertrand |
Mots clés
Résumé
Dans le domaine de l’optique, les savants ont réfléchi, depuis l’Antiquité, aux couleurs. Dans les beaux-arts, par sa nature accidentelle, la couleur a été traitée comme un élément inférieur au dessin. L’enseignement scolaire a suivi cette tendance. Cependant, au milieu du XIXe siècle, apparaissent divers ouvrages de vulgarisation traitant des couleurs. Leur point de vue est alors le savoir-vivre, l’éducation, l’ésotérisme, l’optique, l’art ou la technologie. Notre thèse a pour objectif de comprendre en quoi le traitement des couleurs est original dans les poèmes en vers de Rimbaud, en relation avec l’épistémè du XIXe siècle. Dans les poèmes de Rimbaud, les couleurs parlent du poète ; de son éducation, ses préoccupations, sa pensée politique ou religieuse et même l’enjeu poétique de son œuvre. Nous nous sommes concentré sur le symbole des couleurs, négligé jusqu’à présent, et sur les effets physiologiques et les impressions visuelles dont Goethe ou Chevreul ont traité. Rimbaud n’invente ni les couleurs spectrales, ni les correspondances entre sons et couleurs, ni le symbolisme des couleurs. Il s’inspire d’idées existantes, et les combine pour inventer une nouvelle langue poétique. Il superpose les couleurs symboliques provoquant des associations d’idées, aux couleurs spectrales. Dans « Voyelles », le poète implique sa méthode dans la description de l’arc-en-ciel, dans l’évocation sonore des lettres de l’alphabet grec et dans le symbolisme de cinq couleurs. L’originalité de sa démarche tient à la convergence de ses différents moyens d’expression. C’est cet emploi des couleurs qui contribue à la création d’une nouvelle langue poétique.