Le Corps dans la poésie de Rimbaud
Auteur / Autrice : | Mami Tsukashima |
Direction : | André Guyaux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française |
Date : | Soutenance le 20/09/2014 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'étude de la langue et des littératures françaises (1998-....) |
Equipe de recherche : Littérature française XIXe-XXIe siècles (Paris) | |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Pierre Bertrand |
Examinateurs / Examinatrices : Yann Mortelette |
Mots clés
Résumé
La présente étude se propose d’éclairer la signification du corps chez Rimbaud par le biais de son combat spirituel contre le christianisme. Sa méthode pour devenir poète, le « dérèglement de tous les sens » et la richesse des descriptions et des évocations du corps montrent l’importance du corps dans sa poésie. Rares sont les études qui se sont interrogées sur la thématique du corps en relation avec la morale chrétienne. Pourtant, chez Rimbaud, la description du corps est un moyen essentiel d’exprimer sa révolte contre la religion catholique. Notre thèseexamine en premier lieu l’idée du corps selon la morale religieuse de l’époque à travers des documents relatifs à l’enseignement religieux. Elle aborde ensuite les textes de Rimbaud en suivant l’ordre chronologique. Dès ses premiers poèmes en vers, la beauté et l’amour sont définis comme deux valeurs principales du corps, alors que Rimbaud n’hésite pas à fouiller la réalité du corps laid et grotesque placé sous le joug de la morale religieuse et bourgeoise. Il découvre ainsi la force subversive dans la violence de l’énergie physique. Le lien entre sa poétiquedu corps et la religion chrétienne se manifeste dans la richesse poétique de la figure de Jésus, être ambivalent, à la fois spirituel et physique, ainsi que dans la redécouverte de la réalité sensuelle à travers le parcours métaphysique à rebours des valeurs chrétiennes dans Une saison en enfer. Dans les Illuminations, le corps est fragmenté et libéré de la raison par la passion amoureuse pour renaître, même si cet état frénétique de renaissance n’est pas éternel.