Thèse soutenue

Recherches sur l’iconographie de Kubera

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Alexandre Astier
Direction : Édith Parlier-Renault
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 06/06/2014
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire de l’art et archéologie (1992-.... ; Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre de Recherches sur l’Extrême Orient de Paris-Sorbonne (Paris)
Jury : Président / Présidente : Antoine Gournay
Examinateurs / Examinatrices : Osmund Bopearachchi, Vincent Lefèvre, Michael D. Willis, Marie-Françoise Boussac

Résumé

FR  |  
EN

Cette thèse a pour objet l’étude des images du dieu Kubera (nommé aussi Vaiśravaṇa ou Jambhala) dans le monde indien, de leur apparition (vers 150 avant notre ère) jusqu’au XIIe siècle. Dans l’hindouisme, Kubera a comme fonctions principales d’être le maître des yakṣa, le dieu de la richesse et le gardien (lokapāla) du nord. Kubera a été également intégré parmi les divinités mineures du bouddhisme et du jaïnisme. Cette thèse s’attache à présenter les caractéristiques de la personnalité de Kubera dans la littérature, puis à étudier chronologiquement l’évolution de son iconographie. Cette thèse cherche à démontrer que la personnalité de Kubera est plus riche et plus complexe que ce qui est généralement admis et que ses images sont en fait plus variées que ce que l’on pourrait penser. En plus de ses fonctions classiques, Kubera est ainsi fortement associé en milieu hindou à la fonction royale. Il est aussi fréquemment représenté avec Gaṇeśa et la déesse Lakṣmī. Ses « trésors » (nidhi) personnifiés (la Conque et le Lotus) ornent de nombreux sanctuaires. Son image est particulièrement complexe dans l’art du Gandhāra (entre le milieu du Ier siècle et le IIIe siècle de notre ère) où son iconographie résulte d’une fusion de ses fonctions traditionnelles avec la personne de Pāñcika, son général en chef et l’époux de Hāritī, ainsi qu’avec le dieu Pharro d’origine iranienne et avec l’Hermès/Mercure gréco-romain. Kubera peut également dans l’art bouddhique apparaître comme un gardien du Buddha et de son enseignement, tandis que dans le jaïnisme, il est à l’origine de l’image de la plupart des gardiens chargés de la protection personnelle des vingt-quatre Jina.