Thèse soutenue

Prosper d’Aquitaine contre Jean Cassien. Introduction, édition critique, traduite et annotée du Liber contra collatorem

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Auteur / Autrice : Jérémy Delmulle
Direction : Vincent ZariniPaul Mattei
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études latines
Date : Soutenance le 02/06/2014
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Mondes anciens et médiévaux (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d’études sur les Monothéismes (Paris ; 1998-....)
Jury : Président / Présidente : Anne-Marie Turcan-Verkerk
Examinateurs / Examinatrices : Vincent Zarini, Paul Mattei, Augustine Casiday, Michele Cutino

Résumé

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Le Liber contra collatorem est un traité composé par Prosper d’Aquitaine en 432-433, qui réfute les positions d’un certain « conférencier », c’est-à-dire l’auteur des Conférences, Jean Cassien. C’est dans cette œuvre que Prosper, défenseur de saint Augustin et de sa doctrine de la grâce, a pu fournir la critique la plus complète des théories propagées par les adversaires provençaux de l’évêque d’Hippone, en s’appuyant exclusivement sur des extraits tirés de la Conl. XIII « Sur la protection de Dieu ».En abordant, dans une première partie, les aspects les plus importants de l’œuvre (finalité du traité, modus operandi, genre littéraire, pratiques polémiques, enjeux théologiques), la présente thèse cherche à défendre l’hypothèse qu’en composant son Liber, Prosper a voulu constituer un dossier à charge suffisamment argumenté pour obtenir de l’évêque de Rome une condamnation officielle de ce que l’on a nommé le « semipélagianisme » et, par là, la reconnaissance de l’autorité de la doctrine augustinienne en matière de grâce. La seconde partie consiste en l’étude de l’ensemble de la tradition manuscrite du traité et des témoignages médiévaux le concernant, qui permet de mettre en évidence une histoire du texte aussi riche que complexe, qui justifie pleinement l’établissement d’une nouvelle édition – la première qui soit critique – de nature à corriger un textus receptus, datant de 1711, qui ne laisse pas d’être par endroits problématique. Cette édition est assortie d’une traduction française et d’une annotation destinée à éclairer les passages les plus importants ou les moins facilement compréhensibles du texte.