Passion et Désillusion. Eli Lotar (1905-1969) : Contribution à une histoire des rapports entre les avant-gardes photographique et cinématographique à Paris dans l’entre-deux-guerres
Auteur / Autrice : | Damarice Amao |
Direction : | Arnauld Pierre |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art |
Date : | Soutenance le 15/03/2014 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Histoire de l’art et archéologie (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre André-Chastel (Paris ; 2004-....) |
Jury : | Président / Présidente : Michel Poivert |
Examinateurs / Examinatrices : Arnauld Pierre, Nathalie Boulouch, Clément Chéroux, Olivier Lugon |
Mots clés
Résumé
Eli Lotar décède en 1969 à Paris après avoir poursuivi une longue et difficile carrière de photographe et de cinéaste. Alors qu’il fait partie des pionniers de la Nouvelle Vision photographique française aux côtés de Germaine Krull, il faut attendre 1993 pour qu’une première exposition monographique posthume lui soit consacrée par le musée national d’art moderne-Centre Pompidou. Entre temps, son documentaire Aubervilliers (1945) et son travail de directeur de la photographie auprès de Luis Buñuel et d’Alberto Cavalcanti lui ont assuré une solide réputation dans les milieux cinéphiles après la Seconde Guerre mondiale.Son identité de photographe moderne prend quant à elle plus de temps à se forger. En parallèle de cette réévaluation initiée à la fin des années 1970, dans le champ des études sur le surréalisme la série des Abattoirs de la Villette qu’il publiait dans la revue Documents (1929) lui permet de faire son entrée dans le panthéon visuel du mouvement d’avant-garde.Le surréalisme, le cinéma d’avant-garde, la Nouvelle Vision : Lotar a livré dans chacun de ces champs des images emblématiques tout en demeurant, encore aujourd’hui, une figure opaque et complexe. À partir de sources inédites, cette étude se propose d’envisager son parcours d’une part dans le réseau élargi des avant-gardes parisiennes et européennes, d’autre part à l’aune de sa deuxième identité, celle de cinéaste et de cinéphile. Sujet marginal dans le champ des études de l’entre-deux-guerres photographique française, ces rapports de la photo et du cinéma fondent, en partie, le nouveau paradigme visuel moderniste de l’époque dont Eli Lotar serait l’une des figures exemplaires à Paris.