Thèse soutenue

L’Imaginaire de la peste dans la littérature française de la Renaissance
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Auteur / Autrice : Brenton Hobart
Direction : Frank Lestringant
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature française
Date : Soutenance le 08/01/2014
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....)
Jury : Président / Présidente : Olivier Millet
Examinateurs / Examinatrices : Frank Lestringant, Julien Goeury, Bruno Petey-Girard, Véronique Ferrer, Marie-Madeleine Fragonard, Tom Conley
Rapporteurs / Rapporteuses : Julien Goeury, Bruno Petey-Girard

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L’objet de cette thèse est d’étudier comment les auteurs français de la Renaissance perpétuent et font évoluer un corpus de représentations de la peste en mêlant imitation, expérience vécue et invention dans leurs écrits. Ce corpus repose sur des récits et des descriptions de la peste issus d’œuvres majeures de l’Antiquité (l’Iliade, la Bible, l’Histoire du Péloponnèse, les Géorgiques) et du Moyen Âge (le Décaméron, la Chirurgia magna), le plus souvent traduites en français, et parues pendant la première moitié du XVIe siècle.La première partie de ce travail s’intéresse à ces traductions, qui se lisent comme des œuvres à part entière (allégories des guerres et des troubles religieux à la Renaissance), mais sont également des sources d’inspiration pour les auteurs de nouveaux écrits sur la peste.La seconde partie se penche sur ces créations. Les auteurs, qui se mettent parfois en scène comme des survivants de la maladie, reprennent les images du corpus déjà établi, en les adaptant à leurs propres fins. Nous mettons en évidence la répétition des images d’œuvre en œuvre (l’influence du corpus existant sur Clément Marot, Michel de Nostredame, Pierre Boaistuau, Ambroise Paré, Michel de Montaigne et Agrippa d’Aubigné ; l’influence des prédécesseurs sur leurs successeurs), tout en analysant leur fonction dans chaque nouveau contexte.Il ne s’agit pas ici de traiter de la peste historique (de nombreuses maladies appartenant à de nombreuses époques, rassemblées sous un nom générique), mais bien de l’imaginaire lié à un fléau unique, merveilleux, considéré comme la « main de Dieu ». La peste devient un genre littéraire codifié, fort reconnaissable, à la fin de la Renaissance.