Portraits de cour et regalia, signes et significations politiques : l’exemple de certaines principautés méditerranéennes XVIe-XVIe siècles
Auteur / Autrice : | Jacques Lamas |
Direction : | Françoise Finniss-Boursin, Alain Blondy |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'information et de la communication |
Date : | Soutenance le 24/01/2014 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Groupe de recherches interdisciplinaires sur les processus d’information et de communication (Paris ; 1992-....) |
: École des hautes études en sciences de l'information et de la communication (Neuilly-sur-Seine, Hauts-de-Seine) | |
Jury : | Président / Présidente : Valérie Carayol |
Examinateurs / Examinatrices : Françoise Finniss-Boursin, Alain Blondy, Adeline Wrona, Michel Vergé-Franceschi, Francis Balle |
Mots clés
Résumé
L’étude de la représentation du pouvoir à l’époque moderne s’est beaucoup développée ces dernières années sous l’impulsion de spécialistes historiens de l’art ou sémiologues. Or ces études ont souvent exclu de leur champ de recherche l’espace géographique, pourtant fondamental, que constitue le monde méditerranéen. Cette thèse va donc s’articuler autour de l’interrogation suivante : l’art du portrait, et en particulier du portrait de cour peint, a-t-il été pour les princes italiens un support de leur politique, de l’affirmation de leur pouvoir et de leur puissance ? Le portrait de cour est-il le reflet de la conception du pouvoir des princes et des principaux mouvements intellectuels de l’époque moderne ? Après avoir replacé ces tableaux dans leur contexte historique, cette étude s’attachera à appliquer aux représentations du pouvoir une véritable analyse de contenu : étude des thèmes récurrents, périodicité de leur apparition, positionnement dans les plans de l’image, superficie occupée, mais aussi connotation de chacun à des référentiels culturels bien précis, autant de sens cachés et pourtant patents. Certaines principautés méditerranéennes ont en effet utilisé les principes picturaux et politiques de la Contre-réforme pour affirmer non seulement la supériorité de l’Église catholique, mais aussi leur pouvoir. Après la période de redécouverte de l’art du portrait que constitue la Renaissance, la Contre-réforme et le XVIIe siècle apparaissent comme l’utilisation du discours « visuel » pour s’opposer au discours écrit. Au contraire, au XVIIIe siècle, c’est l’influence des Lumières et des écrits philosophiques qui vont imprégner ces portraits de cour. Si certaines permanences demeurent, les décors ou certains éléments du costume montrent une imprégnation de la société et des sphères du pouvoir par les idées nouvelles, qu’elles soient politiques ou sociales.