Thèse soutenue

Le grand schisme. La France, la Grande-Bretagne et les problèmes euro-atlantiques, 1957-1963

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Auteur / Autrice : Frederic Gloriant
Direction : Frédéric Bozo
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 27/11/2014
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Études anglophones, germanophones et européennes (2009-2019 ; Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Équipe de recherche Intégration dans l'espace européen (Paris)
Jury : Président / Présidente : Christine Manigand
Examinateurs / Examinatrices : Frédéric Bozo, Christine Manigand, Richard Davis, Jean-Yves Haine, John F. V Keiger, N. Piers Ludlow

Résumé

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Dès janvier 1957, après la crise de Suez, Macmillan donna toute priorité à la refondation de la « relation spéciale » anglo-américaine ; en juin 1958, de Gaulle revint au pouvoir, avec l’ambition de pratiquer une politique étrangère fondée sur l’indépendance nationale vis-à-vis des Etats-Unis. La volonté gaullienne de faire émerger une autonomie européenne entra en opposition avec la politique de la Grande-Bretagne, visant à maximiser son influence globale au sein de l’Alliance atlantique. Le heurt entre ces deux orientations fondamentales, d’abord latent, déboucha sur un schisme politico-stratégique entre Paris et Londres, que de Gaulle choisit de proclamer publiquement le 14 janvier 1963 en refusant l’entrée de la Grande-Bretagne dans la Communauté Economique Européenne et l’offre anglo-américaine de partenariat nucléaire. A la lumière des archives diplomatiques françaises et britanniques, cette thèse se concentre sur une question essentielle, mais jusqu’ici insuffisamment étudiée : le rôle qu’aura joué la relation franco-britannique et en particulier sa dimension politico-stratégique à une époque cruciale pour la constitution de l’architecture de sécurité euro-atlantique dans un monde dominé par la guerre froide. En croisant les perspectives européenne et transatlantique, cette étude montre le lien entre la construction politico-stratégique de l’Europe et les évolutions de l’OTAN et permet ainsi de mieux comprendre certaines tendances fondamentales de la politique étrangère de la France et de la Grande-Bretagne dans la longue durée, ces deux pays représentant depuis lors des positions extrêmes dans le débat opposant atlantistes et partisans de l’« Europe européenne ».