Disputes territoriales en forêt amazonienne : le cas de Manicoré (Amazonas, Brésil)
Auteur / Autrice : | Ana Paulina Aguiar Soares |
Direction : | Martine Droulers |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie et aménagement urbain |
Date : | Soutenance le 20/10/2014 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Europe latine et Amérique latine (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche et de documentation sur les Amériques |
Institut : Institut des Hautes Études de l'Amérique latine (Université Paris III) | |
Jury : | Président / Présidente : François-Michel Le Tourneau |
Examinateurs / Examinatrices : Martine Droulers, François-Michel Le Tourneau, Céline Broggio, Alfredo Wagner Berno de Almeida |
Mots clés
Résumé
Cette thèse constitue un essai de géographie régionale visant à expliciter les modalités d’occupation et les conflits qu’elles occasionnent dans une région de la haute Amazonie forestière, celle de la moyenne vallée du fleuve Madeira au sud-est de l’État d’Amazonas. Dans cette région de confins disputée dès l’époque coloniale, cet affluent de rive droite de l’Amazone forme à la fois une limite entre les empires portugais et espagnol et une voie de passage qui servira à dessiner un grand Brésil. Empruntant tour à tour les méthodes de la géohistoire et de la géopolitique, la thèse ouvre le débat sur la prise en compte de la composante environnementale, ici en particulier dans l’analyse du conflit entre une entreprise d’exploitation de bois et des communautés extractivistes vivant de la collecte des produits de la forêt. Avec difficultés, les luttes sociales incorporent la dimension de l’environnement et les entreprises des principes de responsabilité sociale et environnementale, RSE. C’est ce moment d’adaptation des normes que nous avons voulu saisir à plusieurs échelles : celle du cours moyen du fleuve Madeira, de l’immense municipalité de Manicoré et d’un village au nom prédestiné de Democracia [Démocratie]. Les bonnes pratiques d’une véritable gestion forestière, lentes à se mettre en place, ne sont pas pleinement maîtrisées ni acceptées localement et le défi de concilier des usages différenciés des forêts et des fleuves concerne tous les acteurs de la scène environnementaliste qui se préoccupent du devenir des forêts tropicales et de ses habitants, en particulier en prenant la défense de leur conception de l’occupation des territoires.