Thèse soutenue

L'autre du même : emprunts et répétitions dans le Roman de Perceforest

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Auteur / Autrice : Noémie Chardonnens
Direction : Michelle SzkilnikJean-Claude Mühlethaler
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langue, littérature et civilisation françaises
Date : Soutenance le 24/06/2014
Etablissement(s) : Paris 3 en cotutelle avec Université de Lausanne
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littérature française et comparée (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'études et de recherches antiques et médiévales (Paris)
Equipe de recherche : Centre d'études du Moyen âge (Paris)
Jury : Président / Présidente : Christine Ferlampin-Acher
Examinateurs / Examinatrices : Michelle Szkilnik, Jean-Claude Mühlethaler, Christine Ferlampin-Acher, Catherine Croizy-Naquet, Marc Escola

Résumé

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Issu de la fin du Moyen Âge, le Roman de Perceforest est la plus longue œuvre que le Moyen Âge nous ait laissé. Il entend décrire la vie des ancêtres préchrétiens d’Arthur et de ses chevaliers en les faisant descendre d’Alexandre le Grand. Au fil de son récit, l’auteur met en place une véritable poétique de la reprise, tant externe qu’interne. Il multiplie les références à des textes préexistants issus de différentes matières et va même jusqu’à en intégrer des morceaux entiers. Il reprend par ailleurs des morceaux de sa propre œuvre, n’hésitant pas à reproduire des schémas, voire des séquences narratives précises. Cette esthétique répétitive a plusieurs conséquences, tant sur l’appartenance générique du texte, sur sa construction, que sur sa réception par le lecteur. Elle est au cœur de notre étude. Nous nous intéressons plus spécifiquement à un phénomène particulier de reprise que nous qualifions d’emprunt et qui montre l’intégration d’une séquence préexistante dans un contexte distinct de son apparition d’origine. Notre travail s’organise autour d’un examen successif des différents types d’emprunts qui apparaissent au sein du texte, tant intertextuels qu’intratextuels. À terme, c’est la cohérence et l’individualité du Perceforest, ainsi que la conception de l’écriture qui anime son auteur que nous mettons en avant, tout en proposant des jalons pour une théorie générale de l’emprunt.