Le genre des noms de métiers, titres et fonctions dans une perspective contrastive. Le cas du français, de l'allemand, de l'arabe, de l'anglais et du chinois à partir des dictionnaires.
Auteur / Autrice : | Nejma Dounia Rahal |
Direction : | Bernard Bosredon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage |
Date : | Soutenance le 26/05/2014 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langage et langues (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : CLESTHIA (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Patrick Guillaume |
Examinateurs / Examinatrices : Bernard Bosredon, Jean-Patrick Guillaume, Martine Dalmas, Irène Tamba |
Résumé
Cette thèse examine les genres sémantique et social des noms de métiers, titres, fonctions d’un point de vue contrastif. Nous avons montré que le français, l’allemand, l’arabe, langues dotées du genre grammatical et l’anglais et le chinois qui en sont dépourvues, possèdent des noms de MTF exprimant les genres sémantique et social. Notre travail a mis en perspective le genre dans le fonctionnement du langage, en référence spécifique. Nous avons mis en évidence que la présence ou l’absence du genre grammatical n’est pas un indicateur suffisant pour prédire le genre sémantique ou le genre social, de même que l’appartenance à une famille de langues ne suffit pas à prévoir des comportements voisins. Un autre résultat concerne le rôle joué par la « variable genre grammatical», en référence spécifique, d’où l’idée d’« effet miroir». Ainsi : lorsqu’une langue possède le genre grammatical, elle a tendance à présenter des noms de MTF véhiculant le genre sémantique et une non-tendance à la valeur générique ; à l'inverse, lorsqu’une langue est dépourvue de genre grammatical, elle montre une non-tendance au genre sémantique des noms de MTF et une tendance à la valeur générique. Concernant le genre social, toutes les langues, qu’elles possèdent ou non le genre grammatical, comportent des noms de MTF porteurs d’asymétries sémantiques. La typologie que nous avons proposée a permis de dégager, au côté de la covert gender, spécifique des langues sans genre grammatical, quatre autres types de genre social qu’on retrouve dans les cinq langues.