Le vivant dans l'art : un questionnement renouvelé par l'essor des nouvelles technologies.
| Auteur / Autrice : | Camille Prunet |
| Direction : | Bruno-Nassim Aboudrar |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Esthétique et sciences de l'art |
| Date : | Soutenance le 19/06/2014 |
| Etablissement(s) : | Paris 3 |
| Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts et médias (Paris ; 1997-....) |
| Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de recherche sur le cinéma et l'audiovisuel (Paris) |
| Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Bruno-Nassim Aboudrar, Bernard Lafargue, Barbara Le Maître, Sylvia Girel |
Résumé
L’intérêt des artistes pour les biotechnologies remonte aux années 1990. De nombreux travaux universitaires se sont penchés depuis sur ces interactions entre art et biotechnologie. En regardant de plus près les œuvres conçues à l’aide des biotechnologies, on s’aperçoit de leur importance dans l’œuvre. Comment l’utilisation des nouvelles technologies révèle-t-elle une évolution de l'appréhension artistique du vivant ? Ouvrir la réflexion au vivant, c’est-à-dire êtres humains, animaux et végétaux, permet de rendre compte d’une tentative de dépasser l’anthropocentrisme, tout en soulignant la dépendance des autres vivants envers l’espèce humaine. Les œuvres sont autant de scénarios qui, s’ils ne sont pas nécessairement pertinents sur le plan scientifique, permettent d’évoquer les enjeux des avancées technologiques. L’envie de dépasser les limites humaines, les rêves d’hybridation entre humain et machine, et le refus de la mort viennent alimenter l’imaginaire artistique. A travers une sélection d'œuvres d'Art Orienté objet, de Wim Delvoye, d’Eduardo Kac, d’ORLAN, et de Stelarc, trois grandes thématiques structurent cette réflexion : la mort (et la vie), le sexe et l'hybridation. Les œuvres y sont analysées sur le plan formel, matériel, et conceptuel. Les éléments d’analyse soulignent l'importance des notions de flux, de médium, et de reproduction dans l'interaction entre art et biotechnologie. L’hybridation des connaissances, des matériaux, des pratiques, des formes, visible dans les œuvres, participe-t-elle à une nouvelle vision de l’être vivant ?