Thèse soutenue

Identités, regards, démocraties

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Auteur / Autrice : Nadine Sidaoui Caloc
Direction : Michel Sicard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts plastiques et sciences de l'art
Date : Soutenance le 27/06/2014
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts plastiques, esthétique et sciences de l'art (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Institut d'esthétique des arts et technologies (Paris ; 1989-2012)
Jury : Président / Présidente : Benjamin Brou Kouadio
Examinateurs / Examinatrices : Michel Sicard
Rapporteurs / Rapporteuses : Amos Fergombé

Mots clés

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Résumé

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Suite à des travaux plastiques réalisés entre 2005 et 2012 entre Paris et Shanghai, cette thèse se propose d’étudier le portrait de groupe sous différents angles, il s’agit de portraits fictifs dont le principal enjeu est la place que peut occuper le spectateur face à des groupes sociaux divers qui le regardent dans une attitude où le silence domine, ces travaux nous invitent ainsi à une réflexion sur perméabilité entre les frontières de l’art, de l’ethnologie et des sciences sociales, sur la question d’identité du genre, l’interaction interculturelle et des modes de communication au-delà du langage des mots. Cependant, j’essaie d’élaborer une peinture qui mène vers un rapport impliqué et qui met en cause la possibilité d’échange entre le spectateur et le groupe de gens représentés, c’est le modèle qui devient spectateur, et vice versa. L’ouvrage de Michael Fried intitulé La place du spectateur me servira de point d’appui dans l’analyse de la théâtralité dans la peinture. Pendant mon séjour à Shanghai je me suis surtout inspirée des physionomies asiatiques et observé longuement le fonctionnement de cette société chinoise dotée de ses propres codes sociaux qui ne se limitent pas uniquement aux barrières de la langue mais vont au-delà des mots. Une société qui s’organise selon des groupes suivant diverses fonctions et métiers où le port de l’uniforme est très courant et l’on se heurte à diverses façades sociales. On tend vers un idéal, un succès probable, une utopie où hommes et femmes se bousculent dans toutes les professions et la place de la femme devient de plus en plus visible dans une société patriarcale depuis des décennies. L’image de l’androgyne se défile à travers une foule qui se meut et se déplace en masse en un mouvement de danse aux pas lourds. Je me suis beaucoup inspirée des chorégraphies de Jing Xing, danseuse Chinoise qui était homme à l’origine, et qui s’est fait transformer le corps en femme, c’est le passage du masculin au féminin et vice versa dans une société en pleine mutation. Deux confusions se créent : L’ambiguïté des sexes où les femmes sont de plus en plus présentes sur un terrain professionnel très compétitif d’une part et l’ambiguïté du langage et de la communication avec cette société vue par un étranger, c’est la barrière des codes sociaux et l’omniprésence du « Réseau » (Guanxi) comme outil indispensable pour pénétrer cette société. […]