Habitants et territoires dans un grand périmètre irrigué en Syrie : de la création à la liquidation d'une ferme d'Etat (Établissement Al-Assad - Projet de l'Euphrate - 1971-2010)
Auteur / Autrice : | Roman-Oliver Foy |
Direction : | Martine Tabeaud |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance le 05/12/2014 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Géographie de Paris. Espace, sociétés, aménagement (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Espaces, nature et culture (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Bernard Tallet |
Examinateurs / Examinatrices : Martine Tabeaud, Hayat Touchan-Touma, Élisabeth Longuenesse, Habib Ayeb | |
Rapporteur / Rapporteuse : Frédéric Landy, François Molle |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Comment les habitants ont-ils vécu d’une part la construction dans les années 1970 d’un grand périmètre irrigué dont les terres ont été collectivisées, d’autre part la décollectivisation intervenue une vingtaine d’années plus tard ? Ces deux événements constituent deux ruptures qui modifient à chaque fois les conditions de vie et de travail ainsi que l’environnement des habitants à travers l’occupation des sols, les services publics et les paysages. Trois périodes se succèdent dans les discours des interlocuteurs, chacune s’érigeant comme un point de comparaison pour les deux autres : la première est une sorte d’époque immémoriale pendant laquelle les premiers arrivants, vivant chichement et dépendant de la pluie divine pour leurs cultures, se seraient approprié les terres de ce plateau présenté comme désertique ; la seconde est caractérisée par une mainmise de l’Etat sur les terres et un contrôle des personnes qui s’accompagne d’un sentiment de sécurité et de prise en charge au sein d’une collectivité hiérarchisée ; la troisième est marquée par une augmentation des marges d’enrichissement mais également une dégradation des services publics et une précarisation des plus démunis dans un contexte plus concurrentiel, d’où une instrumentalisation des identités pour légitimer ou exclure de l’accès aux ressources.