Le PCF et les usages du passé résistant (1944-1974)
Auteur / Autrice : | Silvina Campo |
Direction : | Olivier Wieviorka |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 03/12/2014 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale d'Histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre d'histoire sociale des mondes contemporains (Aubervilliers, Seine-Saint-Denis ; 2000-....) |
Jury : | Président / Présidente : Marie-Claire Lavabre |
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Wieviorka, Pascal Ory | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Buton, Marc Lazar |
Mots clés
Résumé
Les usages politiques du passé de la Résistance sont au cœur de cette thèse. Cette recherche n’entend donc pas se centrer sur la Résistance au sens strict, mais sur les formes d’instrumentalisation de ce passé, au sein d’un groupe : le Parti Communiste Français. Parmi les passés choisis par le PCF, la Résistance occupe une place déterminante, en raison du réel engagement communiste dans l’armée des ombres, ainsi qu’en raison du brevet de patriotisme qu’elle offrait à une formation créditée d’une fidélité aveugle à Moscou. La participation des communistes à l’épopée résistante leur a permis de reconquérir de la crédibilité et de consolider leur position dans un espace public où ils risquaient d’être disqualifiés en raison des positions adoptées par le parti en 1939-1941. La pluralité des significations attachées à ce passé et la fluidité des interprétations attribuées ont permis l’adaptation à la réalité dans laquelle agissaient les communistes. Ainsi, il a été possible de répondre aux objectifs divers que s’assignait le PCF. La période étudiée s’ouvre en 1944, avec la libération d’une grande partie du territoire français, même si la guerre n’est alors pas finie. L’étude s’achève avec l’année 1974, date significative que signale le XXXème anniversaire de la Libération dans le contexte national de la fin des Trente Glorieuses.