Thèse soutenue

À l'ombre des feuilles de laurier : les équipements osseux solutréens du sud-ouest de la France : apports et limites des collections anciennes

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Auteur / Autrice : Malvina Baumann
Direction : Nicole Pigeot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Préhistoire. Ethnologie. Anthropologie
Date : Soutenance le 10/12/2014
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Archéologie (Paris ; 1990-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Archéologies et sciences de l'Antiquité (Nanterre ; 1999-....)
Jury : Président / Présidente : Jean-Michel Geneste
Examinateurs / Examinatrices : Nicole Pigeot, Marianne Christensen, Jean-Marc Pétillon, Despina Liolios
Rapporteurs / Rapporteuses : Josep Maria Fullola Pericot, Jean-Jacques Cleyet-Merle

Mots clés

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Résumé

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Le Solutréen est une chronoculture du Paléolithique supérieur identifiée en France et dans la péninsule ibérique entre 25000 et 23000 cal BP. Son industrie lithique est immédiatement reconnaissable à ses pointes foliacées, souvent retouchées par pression. Son industrie osseuse en revanche, est considérée comme peu spécifique. En réalité, peu de chose étaient jusque là connues de l’importance, de la composition ou de l’évolution de cette industrie, encore moins des procédés de fabrication mis en œuvre ou des activités auxquelles elle était liée.Afin d’en dresser un premier bilan nous avons étudié l’équipement en os, bois de cervidé et ivoire de 4 grands gisements de référence du sud-ouest de la France. L’étude révèle que l’industrie osseuse solutréenne se compose surtout d’outils peu transformés. Parmi eux, les compresseurs, utilisés pour réaliser la retouche par pression, renvoient directement aux productions des pointes lithiques foliacées et deviennent de ce fait un marqueur de la période. Les débitages du bois de renne sont réalisés par fracturation, une modalité considérée jusque là comme spécifiquement Badegoulienne. Son utilisation au Solutréen permet de relancer la question d’une parenté entre les deux chronocultures.Nous avons eu recours à l’expérimentation et mis l’accent sur les traces techniques et fonctionnelles pour palier l’absence de référentiels relatifs à ce mode de production et à ce type d’objet. Dans tous les cas, nos résultats ont été contraints par la nature des collections archéologiques, toutes issues de fouilles menées entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle. La révision critique de leur composition nous a conduits à redéfinir les limites du corpus solutréen. Si l’industrie osseuse solutréenne possède de réelles particularités, l’étendue de sa diversité reste à explorer.