Emile Esperandieu (1857-1939) : un archéologue entre institution militaire et monde académique
Auteur / Autrice : | Marianne Altit-Morvillez |
Direction : | Alain Schnapp |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Archéologie |
Date : | Soutenance le 12/09/2014 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Archéologie (Paris ; 1990-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Archéologies et sciences de l'Antiquité (Nanterre ; 1999-....) |
Jury : | Président / Présidente : Corinne Bonnet |
Examinateurs / Examinatrices : Alain Schnapp, Allard Wijnand Mees, Sylvestre Clap | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Michel Reddé |
Résumé
Parmi les archéologues de la IIIe République, le commandant Emile Espérandieu (1857-1939) est un savant à part car il mène une double carrière exceptionnelle d’officier et d’archéologue. Le fonds Espérandieu, conservé au Palais du Roure à Avignon, renferme sa bibliothèque et ses manuscrits inédits. Dans le cadre de l’histoire de l’archéologie, un inventaire de la correspondance archéologique a été effectué afin d’étudier ses réseaux scientifiques en France et à l’étranger, avec les sociétés savantes et l’université, ainsi que ses rapports avec les ministères de l’Instruction publique et de la Guerre. La correspondance montre d’abord le développement de son réseau épigraphique dès 1882. Ses publications régionales lui assurent une légitimité aux yeux du monde savant, renforcée par sa succession à la direction de la Revue épigraphique du Midi de la France d’A. Alimer, mais aussi par sa participation au Corpus des inscriptions latines. Devenu spécialiste du monde gallo-romain, soutenu par S. Reinach, R. Cagnat, A. Héron de Villefosse et C. Jullian, il est chargé du Recueil des bas-reliefs de la Gaule en 1903. A travers la correspondance, le processus de recherche des bas-reliefs grâce à son réseau, l’édition des volumes, la réception par le monde savant, et la fortune de l’œuvre sont analysés. Enfin, avec le chantier d’Alésia, qu’il dirige à partir de 1906, émergent les enjeux de l’'archéologie de terrain. Ce site génère des projections d’une Gaule fantasmée, aussi bien pour la période protohistorique que gallo-romaine et cristallise des oppositions, parfois violentes, soulignées dans la correspondance, de méthode et d ' interprétation sur les résultats des fouilles.