Thèse soutenue

De l'Eros et d'autres démons : les représentations littéraires du tabou et de la transgression dans la société tardo-antique de l'Orient chrétien (IVe - VIIe siècles)

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Auteur / Autrice : Zissis Ainalis
Direction : Michel Kaplan
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 25/01/2014
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale d'Histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Orient et Méditerranée (Ivry-sur-Seine, Val de Marne ; 2006-....)
Laboratoire : Orient et Méditerranée (Ivry-sur-Seine, Val de Marne ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Bernard Flusin
Examinateurs / Examinatrices : Michel Kaplan, Stephanos Efthymiadis, Ingela Nilsson
Rapporteur / Rapporteuse : Vincent Déroche

Mots clés

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Résumé

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Cette étude traite des représentations littéraires du « démon de la fornication » et des notions avoisinantes du tabou et de la transgression dans la société tardo-antique de l’Orient chrétien à travers la lecture des Vies de saints. Elle focalise sur les « Vies de saintes prostituées » et celles « de saintes adultères », qui concrétisent les perceptions de l’homme tardo-antique autour de la question de la transgression des tabous sexuels. Mais à côté de la représentation littéraire de la transgression réelle (d’ordre principalement sexuelle) de normes sociales, nous serons étonnés de trouver d’autres formes de transgression, tantôt imaginaire tantôt réelle. Pour cette raison nous avons examiné d’autres cas « marginaux » de saints, dont les Vies nous fournissent des indices précieux sur toute la gamme de normes sociales et de prescriptions taboues de la société tardo-antique : la fuite du mariage, le refus du travail, l’homosexualité, la contestation du pouvoir (paternel et politique), la mendicité, le vagabondage, la folie et le rire n’étant que les plus importants. Pourtant, la seule énumération de ces sujets pose un autre problème éminemment plus important que la représentation littéraire, celui de la place des marginaux dans cette société. Quelle était la place, alors, de tous ceux qui étaient considérés comme des « rejetés » sociaux dans la société de l’Antiquité tardive, quelle était la place des prostituées, des adultères, des homosexuels, des fous, des clochards, des chômeurs, des vagabonds et quelles étaient les attitudes vis-à-vis d’eux et quelles répercussions sociales et psychologiques affrontaient-ils ? En essayant de répondre, nous avons essayé de mettre en avant l’hypothèse de l’existence d’une catégorie particulière de Vies de saints qui traiterait toutes ces questions taboues : les « Vies de saints populaires » dont les principales caractéristiques nous avons essayé d’établir et d’interpréter dans une synthèse historique qui conclue cette étude.