Du périssable dans l'art des années 1960-1970.
Auteur / Autrice : | Camille Paulhan |
Direction : | Philippe Dagen |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art |
Date : | Soutenance le 13/12/2014 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Histoire de l'art (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Histoire culturelle et sociale de l'art (Paris ; 2006-....) |
Jury : | Président / Présidente : Évelyne Toussaint |
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Dagen, Didier Semin, Denys Riout | |
Rapporteur / Rapporteuse : Johanne Lamoureux |
Mots clés
Résumé
Ce travail traite d'une rematérialisation de l'œuvre d'art au cours des années 1960 et 1970, à travers l'usage de matériaux périssables, tels que les déchets, les aliments ou encore les fluides corporels. Nous distinguons nettement pour cette recherche le périssable de l'éphémère, de par la tendance du premier à durer et à vieillir, à se dégrader sans forcément aller vers sa complète disparition. Cette thèse a pour point de départ la façon dont de nombreux artistes, de Dieter Roth à Daniel Spoerri en passant par Ed Ruscha, Arman, Gordon Matta-Clark, Dorothée Selz ou Roy Adzak, ont envisagé ces nouvelles matérialités; elle évoque le rapport parfois ambigu entretenu par ces artistes avec le musée, à travers des stratégies entristes ou anti-institutionnelles. Une première partie, « la poubelle ». vient poser les jalons de la contestation du musée par le biais du périssable; la deuxième, « la conserve», s'intéresse aux démarches parodiant le caractère enfermant de l'institution; enfin, la dernière partie, intitulée « la relique» s'attache à la dimension plus cultuelle du musée, les œuvres périssables se transformant en reliques de l'artiste.