Auteur / Autrice : | Anne Durand |
Direction : | Jean Salem, Ursula Reitemeyer-Witt |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 26/11/2014 |
Etablissement(s) : | Paris 1 en cotutelle avec Westfälische Wilhelms-Universität (Münster, Allemagne) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Philosophie (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre d'histoire des philosophies modernes de la Sorbonne (Paris ; 1983-....) |
Jury : | Président / Présidente : Christian Bonnet |
Examinateurs / Examinatrices : Jean Salem, Ursula Reitemeyer-Witt, Francesco Tomasoni | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Norbert Waszek, Kurt Bayertz |
Résumé
La critique feuerbachienne de la philosophie idéaliste de Hegel a beaucoup influencé ses contemporains et les matérialistes et humanistes du 19eme siècle. Cependant, les études françaises ne rendent pas compte de sa contribution à l'histoire de la philosophie autant qu'elles le devraient. Le but de ce travail est de présenter l'évolution de la pensée de Feuerbach de sa jeunesse hégélienne jusqu'à son matérialisme anthropologique et humaniste. Cette évolution est le résultat de la remise en cause progressive puis du renversement de la philosophie spéculative. Sa critique de la religion diffère profondément de celle des Lumières françaises dans le sens où loin de ne voir dans la religion qu'erreur, tromperie et fanatisme, il reconnaît que le religion exprime un trait anthropologique essentiel: l'essence de l'homme. La pensée de Feuerbach réside essentiellement alors dans une nouvelle interprétation du phénomène religieux en lui donnant une explication anthropologique. L'être humain est un mélange de rationalité et de sensibilité, d'affectivité et de passivité, qui doit être considéré en même temps en tant qu'individu et qu'être social. En opposition à l'interprétation de Marx, j'étudie plus particulièrement dans cette thèse, le rôle de la praxis sociale dans l'anthropologie feuerbachienne. Enfin, méthodologiquement, en plus d'une lecture attentive de l'ensemble du corpus feuerbachien, je re-contextualise sa pensée au sein du mouvement jeune-hégélien, et après la révolution de 1848.