Le nouveau Documentaire Social : critique et renouveau du documentaire photographique américain sur la côte Ouest des Etats-Unis entre 1970 et 1980
Auteur / Autrice : | Anne Le Tallec |
Direction : | Michel Poivert |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art |
Date : | Soutenance le 13/12/2014 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Histoire de l'art (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Histoire culturelle et sociale de l'art (Paris ; 2006-....) |
Jury : | Président / Présidente : Pierre Wat |
Examinateurs / Examinatrices : Michel Poivert | |
Rapporteur / Rapporteuse : Olivier Lugon, Philippe Bazin |
Mots clés
Résumé
Un groupe d'étudiants rassemblés par des idéaux artistiques se forme à l'Université de Californie San Diego dans la décennie 1970. Fred Lonidier, Martha Rosier, Allan Sekula et Phel Steinmetz, résolument tournés vers la photographie, élaborent une pensée collective sans toutefois former un groupe officiel. Pourtant, le partage d'une émulation propre à la côte Ouest du pays et à l'université où la pensée de figures tutélaires comme D. Antin, H. Marcuse, J. Baldessari, B. Brecht, H. Lefebvre ou H. Haacke stimule collectivement les esprits, confère aux méthodes et démarches des photographes une résonnance de groupe. En plus, Documentary and Corporate Violence, texte rédigé par A Sekula en 1976, utilise le terme de petit groupe pour qualifier les photographes. Ce texte auquel nous attribuons le statut de manifeste, critique la lecture moderniste des photographes documentaires américains traditionnels. Il expose également les attitudes mises au point par le groupe que nous identifions sous le nom de Nouveau Documentaire Social. Parmi celles-ci se distingue une pratique photographique documentaire ouverte à d'autres médium, une forte présence textuelle, des scénographies et circuits d'exposition repensés, des audiences élargies, un intérêt pour des thématiques ancrées dans l'actualité militante, ou encore un regard vers le quotidien et le banal comme témoins des bouleversements des schémas sociétaux. Objet à déconstruire, la photographie moderniste et les institutions qui la célèbrent représentent une tradition documentaire à renouveler. Ce contexte de remise en question collective et les propositions documentaires qui en sont issues constituent l'objet de cette étude.