Thèse soutenue

Le surréalisme à travers Joyce Mansour : peinture et poésie, le miroir du désir

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Auteur / Autrice : Marie-Francine Mansour Desvaux
Direction : Philippe Dagen
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 05/04/2014
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire de l'art (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Histoire culturelle et sociale de l'art (Paris ; 2006-....)
Laboratoire : Histoire culturelle et sociale de l'art / HiCSA
Jury : Président / Présidente : Daniel Lançon
Examinateurs / Examinatrices : Françoise Levaillant
Rapporteurs / Rapporteuses : Daniel Fabre

Résumé

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L'œuvre de Joyce Mansour est la trace foudroyante, voire inquiétante, du principe surréaliste des « vases communicants» : imprégnation de l'écrit par les blessures de la vie tapies dans l'inconscient; empreinte du désir, de la mort, d'un souffle vital indomptable, mais désespéré. Parallèlement, elle témoigne de l'emprise du visuel sur son écriture de chair en érigeant ce « miroir du désir» qui installe une résonance intime entre sa poésie et les œuvres de ses amis artistes. Dans leurs collaborations, ils se subliment, s'exaltent, se commentent, s'illustrent les uns les autres. À leur façon, ils partagent les mêmes angoisses, commettent les mêmes transgressions, exercent la même liberté. L'art et l'écrit se répondent. Cette thèse cherche à suivre le parcours symbiotique entre les images, les mots et la vie, qui traverse l'œuvre de Joyce Mansour. Il se révèle dans la collection d'œuvres d'art océanique qu'elle a constituée avec son mari, Samir Mansour ; dans les Objets méchants qu'elle crée à partir de matériaux récupérés, glanés ou achetés au BHV ... et qui expriment un besoin d'exalter la vie quotidienne, en extraire son essence afin d'échapper au piège de l'ennuie; dans les affinités électives entre elle et ces artistes qui nourrissent ses œuvres, comme elle nourrit les leurs. Ce « miroir du désir» est à la fois singulier - l'expression de la destinée d'une poétesse hantée par la mort et ses traumatismes - et collectif, puisqu'il semble répondre au paysage fantasmagorique d'une génération assoiffée de liberté, mais hantée, comme Joyce Mansour, par les charniers des guerres successives et révoltée par la non-vie des vivants.