Les tracts du mouvement « anti-CPE » de 2006 : sociologie d’une technologie militante
Auteur / Autrice : | Paolo Stuppia |
Direction : | Isabelle Sommier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance le 03/12/2014 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de science politique (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre européen de sociologie et de science politique (Paris ; 2010-....) |
Jury : | Président / Présidente : Frédéric Sawicki |
Examinateurs / Examinatrices : Isabelle Sommier, Frédéric Sawicki, Danielle Tartakowsky, Jean-Philippe Legois | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Gabriel Contamin, Bertrand Geay |
Mots clés
Résumé
Objet délaissé et relativement méconnu par le champ scientifique, le tract est relégué, le plus souvent, à un simple outil « d'illustration » des luttes politiques, qu’il s’agisse de campagnes électorales ou de mouvements sociaux. Avec leurs définitions multiples, ouvrant autant de perspectives d’analyse (historique, sociologique, linguistique), les feuilles éphémères n’ont jamais été interrogées du point de vue de leur matérialité, de leur contexte de fabrication et de diffusion encore moins de celui de la multiplicité des usages. L’objectif de cette thèse est de questionner le tract en tant que « technologie militante » au sein d’une mobilisation sociale particulière, celle dite « anti-CPE » de 2006 qui, par son caractère débouchant sur une crise politique d’abord latente, puis de plus en plus « ouverte », se présente comme un cadre idéal pour analyser tant la matérialité de l'objet que ses différents emplois et les principales pratiques militantes qui y sont reliées.