Thèse soutenue

Droits de l'homme et droits collectifs : influence des cultures indigènes boliviennes sur les textes et les pratiques juridiques

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Auteur / Autrice : Bénédicte Lucas
Direction : Gilda NicolauJ. Daniel Oliva Martínez
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit
Date : Soutenance le 04/04/2014
Etablissement(s) : Paris 1 en cotutelle avec Instituto de derechos humanos "Bartolomé de Las Casas" (Madrid)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Droit comparé (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Unité mixte de recherche de droit comparé (Paris ; 1991-2015)
Etablissement d'accueil : Universidad Carlos III (Madrid)
Laboratoire : Unite mixte de recherche en droit comparé / UMRDC
Jury : Président / Présidente : Jesús Adánez Pavón
Examinateurs / Examinatrices : Gilda Nicolau, J. Daniel Oliva Martínez, Rafael Encinas de Muñagorri
Rapporteur / Rapporteuse : Éric Millard, Vicente Cabedo Mallol

Résumé

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La dimension collective des enjeux globaux, telles que la crise écologique, et la satisfaction de certains besoins, nous invite à nous tourner vers d'autres cultures, dans une perspective de l'anthropologie juridique, afin de repenser notre conception des droits de l'Homme, et améliorer leur effectivité. L'analyse des textes et des pratiques juridiques boliviennes relatives aux droits sur les biens, en particulier la terre, rend manifeste l'influence des cultures indigènes dans la formation du Droit. On observe un processus de transculturation du Droit étatique par le Droit indigène. Les peuples indigènes originaires paysans se voient reconnaître, grâce à leur lutte, des droits collectifs qui permettent de protéger leur territoire et exercer sur celui-ci un autogouvernement. La consécration en Droit interne du « Vivir Bien » comme principe recteur des politiques publiques, et de la « Madre Tierra » comme bien collectif et sujet de droit met en évidence l'influence potentielle des cultures indigènes en Droit international de l'Environnement, devenu une catégorie suis generis régit par un Droit hybride, et qui laisse déjà entrevoir une certaine transculturation juridique.