La décolonisation des clubs kényans : Sociabilité exclusive et constitution morale des élites africaines dans le Kenya contemporain
Auteur / Autrice : | Dominique Connan |
Direction : | Johanna Siméant-Germanos |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance le 27/01/2014 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de science politique (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre européen de sociologie et de science politique (Paris ; 2010-....) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Louis Briquet |
Examinateurs / Examinatrices : Johanna Siméant-Germanos, Frederick Cooper, Jean-François Bayart | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Michel Offerlé, John Lonsdale |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
En prenant pour objet les clubs, lieux d'une sociabilité exclusive, il s'agit de restituer par l'archive et l'ethnographie le sens des luttes morales et symboliques qui ont présidé à l'investissement sélectif par les Africains d'une institution d'abord réservée au Kenya, aux seuls Européens. Ces luttes renvoient à la production des clubs comme entreprises de prestige collectif. Elles ont pour enjeu la disqualification morale et esthétique des autres groupes sociaux; la légitimation de l’accès à l'État et à ses ressources; la production et le maintien de formes partagées d'honorabilité. Elles dépassent largement le référent colonial et s'inscrivent désormais dans la temporalité africaine des éthiques de l'accumulation économique et de la responsabilité civique des dominants. Par-delà leur genèse coloniale, les clubs sont devenus Kenya des lieux de réinvention de la différence élitaire, où l'appartenance à un style de vie propre à ce que l'on pourrait nommer une bourgeoisie mondiale imaginée renvoie en premier lieu aux transformations de l'État et des modes locaux de gouvernement.