James Mill sur la moralité et la décision : une question de calcul
Auteur / Autrice : | Victor Bianchini |
Direction : | André Lapidus |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 06/12/2014 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale d'Économie (Paris ; 2004-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Philosophie, histoire et analyse des représentations économiques (Paris ; 2001-....) |
Jury : | Président / Présidente : Nathalie Sigot |
Examinateurs / Examinatrices : André Lapidus, François Gardes, Donald Winch | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Marco Enrico Luigi Guidi, Ragip Ege |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette thèse a deux objectifs : historique, et analytique. Le premier est de rendre à James Mill ce qui lui est dû sur le rôle du calcul dans la relation entre la moralité et la décision : la moralité s'exprime non seulement dans la formation du calcul, mais aussi dans ses conséquences, le bien-être individuel, l'accumulation du capital, et le bien-être global. Le second objectif est de dégager les enjeux analytiques de cette reconstruction de la pensée de Mill. Dans une première partie, on montre comment le calcul moral mène au désir d'être digne d'éloge qu'Adam Smith aurait, à en croire Mill, parfaitement décrit mais insuffisamment expliqué. Il y apparaît qu'un calcul est moral lorsque nous avons l'intention de garantir le plus grand bien-être de la société, et lorsque cette intention donne naissance à un acte dont les conséquences produisent ce bien-être. La deuxième partie analyse les liens chez Mill entre la décision, issue ou non du calcul moral, et le bien-être individuel, à travers le rôle, d'une part, de l'intempérance dans la formation des préférences individuelles, et, d'autre part, des comparaisons sociales effectuées par chaque individu. Enfin, la dernière partie expliquent que les incidences collectives de la moralité Millienne concernent l'accumulation du capital et le bien être global. Ces deux objectifs sont atteints lorsque se réalise le « precious middle point » de Mill, relatif à la répartition entre la production et l'éducation dans la société.