Quatre essais sur l'inégalité et les réformes sociales en Chine
Auteur / Autrice : | Diana Cheung |
Direction : | Jean-Pierre Laffargue |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 27/06/2014 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale d'Économie (Paris ; 2004-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre d'économie de la Sorbonne (Paris ; 2006-....) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Claude Berthélémy |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Pierre Laffargue, Jean-Claude Berthélémy, François Gardes, Francis Kramarz | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jin Feng, Sylvie Démurger |
Mots clés
Résumé
Cette thèse étudie les inégalités en Chine et la manière dont les réformes sociales peuvent contribuer à les réduire. La première partie fournit une étude sur les inégalités intergénérationnelles de revenu et de consommation. Ces inégalités sont importantes, en particulier dans les zones rurales, pour les citoyens ruraux des zones urbaines et pour les plus pauvres. En d'autres termes, la mobilité sociale est faible. Les inégalités de revenu entre les parents expliquent 12% des inégalités de consommation entre les enfants alors que la transmission de leurs préférences en explique la moitié. Ces résultats sont importants pour les politiques visant à stimuler la consommation. Ils montrent que les inégalités de consommation sont principalement héritées. Ainsi, les futures politiques cherchant à inciter la consommation doivent à la fois miser sur la redistribution et sur le changement culturel. La deuxième partie évalue l'impact d'une assurance maladie, the New Medical Cooperative Scheme (NCMS) sur l'épargne et la consommation des ménages ruraux. En moyenne, la participation à la NCMS diminue l'épargne des ménages. Cette baisse se produit dans les deux années suivant la mise en place de l'assurance, elle persiste et est lissée dans le temps. Les ménages effectuent des dépenses d'investissement plutôt que de consommation. Ces résultats soulignent l'environnement très incertain auquel les ménages chinois font face. Ils sont encourageants pour les décideurs politiques car ils montrent que la création d'un environnement plus sûr contribue à réduire l'épargne des ménages ; il permet aussi aux parents d'investir dans les opportunités de leurs enfants et donc de réduire les inégalités entre les générations à plus long terme. Cependant, l'étude distributionnelle montre que la NCMS n'est pas appropriée pour répondre aux besoins des ménages les plus pauvres, ce qui indique la pertinence de généraliser un régime spécifique les visant, comme le Medical Financial Assistance.