Thèse soutenue

La relation entre vie familiale et vie professionnelle : incidences des violences conjugales sur les travailleuses, les travailleurs et les organisations
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Auteur / Autrice : Nouchka Wielhorski
Direction : Jean-François Amadieu
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de gestion
Date : Soutenance le 25/11/2014
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Management Panthéon-Sorbonne (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Pôle de recherche interdisciplinaire en sciences du management (Paris) (2006-....)
Laboratoire : Pôle de recherche interdisciplinaire en sciences du management (Paris) (2006-....)
Jury : Président / Présidente : Charles-Henri d' Arcimoles
Examinateurs / Examinatrices : Jean-François Amadieu
Rapporteurs / Rapporteuses : Gwénaëlle Poilpot-Rocaboy, Emmanuel Abord de Chatillon

Résumé

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Les violences conjugales affectent la santé des individus, influent sur leurs comportements au travail, et impactent les organisations. Outre les pertes financières,elles contribuent à accentuer les inégalités entre les sexes, notamment au sein de la sphère professionnelle. Au travers d’une typologie des incidences des violences conjugales, la présente recherche exploratoire examine les processus à l’oeuvre dans l’interaction des victimes avec l’univers professionnel, et la manière dont les organisations peuvent répondre aux manifestations de ce phénomène familial. Elle repose sur un double cadre conceptuel : les violences conjugales et l’articulation famille-travail. L’accès au terrain s’appuie sur une combinaison de méthodologies qualitatives : 47 entretiens (individuels et collectifs semi-directifs, récits de vie),menés auprès de victimes et de membres d’organisations non-marchandes(associations, Fondation Kering, conseil général de l’Essonne) et marchandes (PSA Peugeot Citroën, BPI group).Outre l’ancrage théorique novateur, les résultats ont permis l’émergence d’un modèle qui articule le déterminant familial (les violences physiques, psychologiques,économiques), la relation famille-travail (débordement, conflit, compensation), ainsi que trois principales incidences organisationnelles (baisse de concentration,changement de comportement, surinvestissement au travail). Parmi ces 3manifestations, la baisse de concentration (débordement négatif) et le surinvestissement au travail (compensation) sont des éléments significatifs en termes de nombre de personnes concernées ; le changement de comportement(débordement négatif) constitue une variable marquante pour son caractère inexploré. Dans des logiques d’intégration ou de respect, les organisations sont susceptibles de contribuer à réduire les difficultés posées par ces interférences,obtenant ainsi des bénéfices économiques et managériaux.Les apports de l’étude se situent à plusieurs niveaux : d’une part, elle importe en France la problématique des incidences organisationnelles des violences conjugales,et d’autre part, elle l’inscrit dans le cadre théorique de la relation famille-travail.