Impact de l’Inflation sur la croissance et ses déterminants macroéconomiques
Auteur / Autrice : | Muhammad Khan |
Direction : | Patrick Villieu |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 27/06/2014 |
Etablissement(s) : | Orléans |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Orléans ; 2000-2018) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'Economie d'Orléans (Orléans ; 2012-2017) |
Jury : | Président / Présidente : Christophe Rault |
Examinateurs / Examinatrices : Patrick Villieu, Christophe Rault, Jean-Bernard Chatelain, Alexandru Minea, Nikolay Nenovsky | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Bernard Chatelain, Alexandru Minea |
Mots clés
Résumé
La présente thèse analyse l’impact de l’inflation sur la croissance économique et ses différents déterminants. Dansun premier temps, notre étude s’intéresse à deux aspects de la relation entre l’inflation et la croissance économique.Ainsi, nous examinons tout d’abord la non-linéarité du lien entre l’inflation et la croissance économique et identifionsplusieurs seuils pour l'échantillon global ainsi que pour les différents sous-échantillons définis selon le niveau durevenu. Ensuite, nous procédons à l’identification de certaines caractéristiques macroéconomiques au niveau despays qui influencent cette non-linéarité. Nos résultats empiriques corroborent les deux éléments d’analyse précédentset montrent que la non-linéarité de la relation entre l'inflation et la croissance dépend de l’ouverture commerciale dupays, de son accumulation de capital et du niveau de ses dépenses publiques (chapitre 2). Puis, dans un secondtemps, nous nous intéressons à l’explication de la non-linéarité de la relation entre l’inflation et la croissance entestant l’effet Tobin de l’inflation sur le capital physique et sur l’effet de substitution entre le travail et l’éducationpour le capital humain. Nous montrons que l’impact positif des taux d’inflation modérés résulte de l’effet Tobin surle capital physique, tandis que la réduction de l'impact de l'accélération de l'inflation provient d’une meilleureaccumulation du capital humain. Nous confirmons tous ces effets et mettons en évidence le rôle du développementfinancier pour l'ensemble de ces mécanismes (chapitre 3). Enfin, nous abordons la question du manque de cohérenceentre la vision macroéconomique fondée sur la détermination d’un seuil optimal d'inflation et les préférences réellesdes banques centrales à travers le monde. Nous remarquons que les banques centrales utilisent des modèlesmicroéconomiques néo-keynésiens qui définissent le taux d'inflation optimal comme celui minimisant les dispersionsdans les marchés des produits et des facteurs de production. Nous testons alors l'effet de l'inflation sur la variabilitédes prix relatifs et de la croissance ; nos résultats montrent que seul un faible taux d’inflation positif réduit cesincertitudes et cela quel que soit le niveau de revenu du pays. Concernant les pays émergents de notre échantillon, lechoix du régime de politique monétaire affecte également cette variabilité (chapitre 4).