Acide linoléique : ré-évaluation du besoin physiologique minimal et conséquences d’un excès chez le rat
Auteur / Autrice : | Benjamin Choque |
Direction : | Philippe Legrand |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biochimie. Biologie moléculaire et cellulaire |
Date : | Soutenance en 2014 |
Etablissement(s) : | Rennes, Agrocampus Ouest |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Un débat est apparu concernant le besoin physiologique minimal en acide linoléique (LA). Précurseur essentiel des acides gras polyinsaturés n-6, LA est requis dans de nombreuses fonctions physiologiques. La valeur du besoin physiologique minimal en LA est actuellement remise en cause, par un biais méthodologique majeur : l’absence d’acide linolénique (ALA) dans les expérimentations historiques de carence en LA. De plus, la question de la surestimation des besoins en LA se pose également pour les pathologies « nutritionnelles » telles que les maladies cardiovasculaires. Le premier axe de ces travaux ré-évalue le besoin minimal en LA en présence d’ALA dans l’alimentation chez le rat. Un apport en ALA de 0,5 % de l’apport énergétique total (en%) permet d’éviter le retard de croissance observé chez les animaux totalement carencés. Les problèmes dermiques semblent spécifiques à la carence en LA. Un apport de 1 en% LA, avec 0,5 en% ALA est suffisant pour corriger les symptômes physiologiques étudiés. Mais, seul l’apport de 1,5 en% LA réduit le marqueur biochimique. Le besoin physiologique minimal en LA chez le rat semble se situer entre 1 et 1,5 en% en présence de 0,5 en% en ALA. Le second axe étudie l’impact d’un excès de LA à la fois sur le plan biochimique et inflammatoire. Nos résultats montrent que LA réduit la conversion de ALA en ses dérivés longues chaines, importants sur les plans cardiovasculaires et cognitifs. L’étude de marqueurs d’inflammation in vivo et sur cellules endothéliales humaines montre qu’une augmentation de LA active l’expression de ces derniers. Ce travail a permis de ré-évaluer le besoin en LA et de reconsidérer les apports actuels en LA comme potentiellement excessifs. Cette nouvelle évaluation était nécessaire pour contribuer aux futures politiques nutritionnelles. Toutefois, de nouvelles données sont requises pour clore le débat sur LA.