Auteur / Autrice : | Chalachew Temesgen-Jemberie |
Direction : | Pierre Dupraz |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques et de gestion |
Date : | Soutenance en 2014 |
Etablissement(s) : | Rennes, Agrocampus Ouest |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La principale question de cette thèse est d’analyser comment la profitabilité agricole et le prix du fermage expliquent les prix des terres agricoles en France. L’estimation d’une fonction de profit restreint mesure la profitabilité de la terre agricole, permettant d’estimer un consentement à payer des cultivateurs français pour acheter la terre entre 4,000€ et 12,500€ par hectare. En comparaison, celui des propriétaires fonciers non agriculteur n’atteint pas 4000€, compte tenu des fermages qu’ils perçoivent. Les marchés fonciers sont des marchés très locaux avec des conditions de concurrence très variables. En Bretagne, plus de 70% des transactions sont effectuées entre des résidents de la même commune et plus de 80% entre des résidents du même canton. Les transactions entre agriculteurs se font à des prix supérieurs à toutes les autres, qu’elles impliquent un agriculteur ou pas du tout. Le prix d’une terre libre augmente en moyenne de 489€ et 135€ quand la part des agriculteurs s’accroit de 50% parmi les vendeurs et les acheteurs, respectivement. Ces mécanismes se combinent dans les zones soumises à des réglementations environnementales. Dans un marché libre de la terre, les contraintes environnementales entraînent une baisse du profit et du prix de la terre. L’inverse est observé dans les zones en contentieux. Le prix de la terre y est plus élevé de 1200€ par hectare, pour des pressions d’azote organique supérieures à 130kg/ha. Cela s’explique par prix de référence du foncier, tiré vers le bas par le statut du fermage en l’absence de concurrence entre acheteurs. Il apparaît que la contrainte environnement exacerbe la concurrence entre acheteurs agriculteurs, et rapproche le prix de leur consentement à payer maximal.