Réponses physiologiques et zootechniques à la chaleur en interaction avec le statut inflammatoire chez le porc en croissance : Texte imprimé
Auteur / Autrice : | Paulo Henrique Reis Furtado Campos |
Direction : | Nathalie Le Floc’h, Jean Noblet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie et agronomie |
Date : | Soutenance en 2014 |
Etablissement(s) : | Rennes, Agrocampus Ouest |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Vie-Agro-Santé (Rennes) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les températures ambiantes élevées affectent la consommation alimentaire, la croissance et la valorisation des nutriments chez les porcs en croissance. En revanche, les effets des températures ambiantes élevées sur la fonction immunitaire ne sont pas connus et il n’est pas possible d’anticiper les effets des températures ambiantes élevées sur l’utilisation des nutriments chez les porcs soumis à un challenge inflammatoire. Les objectifs de l’étude étaient d’évaluer les effets des températures ambiantes élevées sur les bilans azotés et énergétiques des porcs soumis à un protocole d’injections répétées d’endotoxines bactériennes (lipopolysaccharide d’Escherichia coli ou LPS). Vingt-huit porcs femelles, pesant 50 kg en moyenne, catéthérisées et hébergées par groupe de deux ont été placées à la thermoneutralité (TN, 24°C) ou exposées à une haute température ambiante (HT, 30°C). Pour chaque condition thermique, les porcs ont d’abord été adaptés aux conditions de l’expérience pendant deux semaines dans des cellules dont la température ambiante était régulée puis ils ont été placés en chambre respiratoire à circuit ouvert. Les porcs sont restés dans les chambres respiratoires pendant 18 jours, correspondant à 7 jours sans LPS et 11 jours avec LPS. L’interaction entre la température ambiante et l’administration de LPS n’a pas été significative pour la plupart des critères étudiés. Avant les injections de LPS, les porcs en condition HT ont eu une plus faible consommation alimentaire (1 500 vs. 2 003 g. J-1; P < 0. 01) et un plus faible GMQ (449 vs. 684 g. J-1; P = 0. 01) que les porcs en condition TN, mais la digestibilité des nutriments était similaire. Les porcs en condition HT ont également réduit leur consommation d��EM (1 651 vs. 2 170 kJ. Kg PV-0. 60. J-1, P = 0. 01) et ont produit moins de chaleur (1 146 vs. 1 365 kJ. Kg PV-0. 60. J-1; P < 0. 01) que les porcs en condition TN. De plus, les porcs en condition HT ont déposé moins de protéines et de lipides que les porcs en condition TN (-61 and -57 g. J-1, respectivement; P < 0. 01 et P = 0. 01). Le challenge au LPS a significativement diminué (P < 0. 01) les consommations d’azote (de 13. 7 et 7. 4 g. J-1) et d’EM (de 594 et 335 kJ. Kg PV0. 60. J-1) dans les conditions TN et HT, respectivement mais il n’a pas affecté l’utilisation digestive des nutriments. Durant le challenge au LPS, la production de chaleur totale (PC) a diminué (P < 0. 01) en conditions TN et HT (de 190 et 104 kJ. Kg PV-0. 60. J-1, respectivement), du fait d’un plus faible effet thermique du repas à court terme (P = 0. 01) et d’une plus faible PC au repos (P < 0. 01). De plus, le LPS a diminué le dépôt de protéines (P < 0. 01) et de lipides (P = 0. 01) des porcs en condition TN (de 79 et 73 g. J-1, respectivement) et HT (de 41 et 44 g. J-1, respectivement). En conclusion, notre étude confirme que les températures ambiantes élevées diminuent la consommation alimentaire, les performances de croissance et la PC. De plus, nos résultats montrent qu’une stimulation inflammatoire par le LPS modifie l’utilisation de l’énergie en modifiant l’ingéré d’EM et les besoins d’entretien quelle que soit la température ambiante.