Variation et évolution de la composition du venin des guêpes parasitoïdes Psyttalia (Hymenoptera, Braconidae) et Leptopilina (Hymenoptera, Figitidae) : une cause possible d'échec et de succès en lutte biologique ?
Auteur / Autrice : | Hugo Mathé-Hubert |
Direction : | Marylène Poirié, Thibaut Malausa |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie des interactions et écologie |
Date : | Soutenance le 23/10/2014 |
Etablissement(s) : | Nice |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la vie et de la santé (Nice ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut Sophia Agrobiotech (Sophia Antipolis, Alpes-Maritimes) - Institut Sophia Agrobiotech [Sophia Antipolis] |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Marylène Poirié, Thibaut Malausa, David G. Biron, Anne-Nathalie Volkoff, Guillaume Martin, Simon Fellous, Christof Vorburger |
Rapporteur / Rapporteuse : David G. Biron, Anne-Nathalie Volkoff |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les guêpes endoparasitoïdes effectuent leur développement dans un hôte arthropode, entraînant sa mort. Parmi les stratégies assurant leur succès parasitaire, la plus commune est l’injection de venin dans l’hôte lors de l’oviposition, provoquant la suppression de l’immunité de l’hôte. Il est connu que la composition du venin est variable entre espèces et que la virulence des parasitoïdes peut évoluer rapidement. Pourtant la variation intraspécifique de la composition du venin n’a jamais été étudiée alors qu’elle est essentielle pour comprendre l’évolution de la gamme d’hôte des parasitoïdes, un paramètre clé en lutte biologique. Cette thèse a permis de démontrer l’existence d’une variabilité inter-Individuelle du venin, et de développer une méthode basée sur l’analyse de profiles d’électrophorèse 1D à l’aide de fonctions “R” permettant la comparaison statistique de la composition protéique d’un grand nombre d’individus. Des évolutions expérimentales ont ensuite été réalisée sur Psyttalia lounsburyi et Leptopilina boulardi pour étudier les effets de la variabilité du venin lors d’un changement d’environnement brutal. Globalement, cette thèse a mis en évidence que la composition du venin (i) est très variable à tous les niveaux étudiés, (ii) évolue rapidement et (iii) impacte des paramètres clés de la biologie des parasitoïdes. Ceci pourrait avoir d’importantes implications en lutte biologique et pose la question des mécanismes de maintien de la variabilité du venin dans le milieu naturel.