Thèse soutenue

Quand l'intime devient éthique : du régionalisme à l'universel dans la Trilogie niçoise de Louis Nucera

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Auteur / Autrice : Fabienne Langoureau-Morel
Direction : Alain Tassel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues et littératures francaises
Date : Soutenance le 15/12/2014
Etablissement(s) : Nice
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, sciences humaines et sociales (Nice ; 1992-2016)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire interdisciplinaire Récits Cultures et Sociétés. UPR 3159 (Nice ; 2012-....) - Laboratoire Interdisciplinaire Récits- Cultures et Sociétés / LIRCES
Jury : Président / Présidente : Christian Morzewski
Examinateurs / Examinatrices : Alain Tassel, Christian Morzewski, André Alain Morello, Sylvie Ballestra-Puech
Rapporteurs / Rapporteuses : Christian Morzewski, André Alain Morello

Mots clés

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Résumé

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Dans cette seconde partie du XXe siècle, les écrivains cherchent à déchiffrer les bouleversements du monde. La réflexion de Louis Nucera, dans ce contexte d’après guerre, reste trop peu connue. Elle balaie pourtant plusieurs champs littéraires. L’impression laissée par la musicalité de ce monologue intérieur ne ressemble à rien de connu. Le récit laisse la place à une déambulation labyrinthique dans les dédales de la mémoire, à la recherche de la mère trop tôt disparue. Nourri d’une profusion de petits portraits, le « romancero nucerien » devient un véritable album de famille du petit peuple niçois. Le lecteur s’y découvre des ancêtres auxquels il se sent scellé. Ces voix intimes ne le quitteront plus. Les romans de la Trilogie plongent également le lecteur en plein cœur de l’Histoire et de ses crises. Avenue des Diables-Bleus, Chemin de la Lanterne et Le Kiosque à musique couvrent vingt-trois siècles. A l’heure où s’affrontent littérature de l’engagement et écoles littéraires ambitieuses, Louis Nucera fait le choix d’une voix solitaire et intime. Il peint ce peuple niçois, en ne cessant de le louer pour l’authenticité de ses valeurs humaines. Egalement, se déchiffre, comme sur un palimpseste, une histoire personnelle du communisme français, des illusions à la prise de conscience. L’écrivain en appelle alors à une véritable philosophie de la vie, où les seules entités à valoir encore la peine se nomment amis, famille et couple amoureux. La seule règle à suivre est de retrouver le sens de l’effort et du travail, et de continuer à transmettre les enseignements du passé. Se déploie également une incessante recherche littéraire et une réflexion sur l’acte d’écriture.