Thèse soutenue

On bat une maman : Lien d'attachement de l'enfant exposé à la violence conjugale

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Auteur / Autrice : Yassine Bourouais
Direction : André Quaderi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 27/09/2014
Etablissement(s) : Nice
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, sciences humaines et sociales (Nice ; 1992-2016)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'Anthropologie et de Psychologie Cognitives et Sociales-EA 7278 (Nice ; 2012-2016)
Jury : Président / Présidente : Xavier-Serge Lesourd
Examinateurs / Examinatrices : André Quaderi, Xavier-Serge Lesourd, Agnès Bonnet, Abdelhamid Kerbouche, Delphine Scotto di Vettimo
Rapporteurs / Rapporteuses : Agnès Bonnet, Abdelhamid Kerbouche

Mots clés

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Résumé

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La violence conjugale est une problématique préoccupante dans les temps modernes ; l’enfant exposé à cette violence, entre ses parents, trouve des difficultés importantes dans la construction d’un lien d’attachement avec ceux-ci. Le concept d’attachement n’est pas défini par la psychanalyse, il s’invite comme concept articulateur, notamment en ce qui concerne le débat sur le surgissement de la théorie de l’attachement. C’est à l’appui d’un modèle théorico-clinique transversal croisant la théorie de l’attachement et la psychanalyse que cette recherche tente de déterminer dans quelle mesure la violence conjugale altère la qualité du lien d’attachement de l’enfant exposé. La sécurité du lien permet à l’enfant d’explorer l’environnement et de consolider ses représentations, sauf dans le cas d’exposition à la violence conjugale où l’insécurité plane sur le lien de l’enfant avec ces figures d’attachement. Quand le père bat la mère, l’enfant y exposé perçoit une attaque du lien, et la sécurité du lien de l’enfant avec son parent dépend de la sécurité du lien entre les parents. L’exposition à violence conjugale affecte la qualité du lien de l’enfant avec son parent, l’insécurité de l’attachement semble être traumatisante et génère des conflits identificatoires. La violence conjugale altère les capacités représentatives de l’enfant, les figures d’attachement le sidèrent dans un contexte de froideur relationnelle, ils offrent de la haine au lieu de l’amour, de l’insécurité au lieu de la confiance.